Des services de renseignements étrangers auraient installés des systèmes d’écoutes en Syrie, et pire encore, ces systèmes auraient été piégés à l’explosif, entraînant des pertes syriennes, dans les années 80. Telle est l’information assez étonnante, livrée dans un ouvrage publié en Russie en 2016 et consacré aux conseillers militaires russes en Syrie jusque dans les années 80 inclus : « Implantation en Syrie » d’Andrey Potchtarev.
Selon l’auteur de l’ouvrage, en 1985-1986, sur demande de Hafez El-Assad, les spécialistes militaires soviétiques, sous le commandement du fonctionnaire de la Commission Technique d’Etat d’URSS le capitaine de 1er rang Anatoly Tokar, auraient été chargés de découvrir et neutraliser les systèmes d’écoutes posés par des services de renseignements occidentaux sur les lignes de communications gouvernementales et militaires. Pourquoi les autorités syriennes s’adressent aux soviétiques ? Parce que, quand les syriens ont tenté de démonter eux-mêmes les systèmes, ils auraient eus des pertes (plusieurs morts). Etonnant non ?
Sauf qu’une histoire similaire eut lieu peu après : en décembre 1988, une violente explosion secoue le cimetière militaire français de Dmeir. La raison est donnée par les représentants syriens du Ministère de la Défense aux autorités françaises : les services syriens auraient découverts des systèmes d’écoutes branchés sur le câble de communication militaire reliant Dmeir à Damas. Or, ces installations étant souvent piégées, les autorités syriennes auraient préféré les détruire plutôt que de tenter de les récupérer…