NOTE DE VEILLE: L' ATTAQUE TERRORISTE DU MÉTRO DE MINSK
L' affaire n' a fait que peu de bruit dans la presse française, beaucoup plus préoccupée par la situation politique en Côte d' Ivoire. Elle est pourtant particulièrement marquante: C'est le premier attentat sanglant commis en Biélorussie. Un pays que, pourtant, rien ne prédisposait, à première vue, à être la cible d'une attaque terroriste,surtout d'une telle ampleur.
L' ATTAQUE TERRORISTE.
L' attentat a été commis à 17h55 heure locale selon un communiqué du KGB de Biélorussie du 12.04.2011 (Soit 16h55 heure de Paris). La bombe aurait été déposée sous un banc, sur le quai de la Station « Oktiabrskaya » du métro de Minsk. Pour précision, le métro de Minsk est fait de deux lignes, lesquelles se croisent justement, en centre ville, à la station « Oktiabrskaya ». Cette staton est également située à une centaine de mètres de la Présidence. Il s' agit par conséquent d'une station très fréquentée, surtout à l' heure de pointe. L' engin explosif était d'un poids de 5 à 7 kilos d' équivalent-TNT; elle contenait des billes en métal d'un diamètre de un centimètre.
LES VICTIMES.
Aux dernières informations, l' attaque a fait 12 morts (Une victime décédée dans la nuit de lundi à mardi) et 149 blessés ( « Agentura.ru », dans un communiqué publié le 12.04.2011 à 16.09 heure de Moscou,faisait état de 157 blessés, tandis que une autre source journalistique indiquait plus de 200 blessés) dont 22 dans un état grave. Le soir même de l' attaque, le porte-parole de l' ambassade de Russie à Minsk évoquait, parmi les blessés, deux citoyens russes, qui sont hors de danger. Ce bilan a ensuite été revu à trois.
MOBILES.
Les raisons de cette attaque terroriste sont inconnues; il n' y a eu aucune revendication, et pas de mobile apparent. L' hypothèse la plus vraisemblable est à chercher du côté de groupes extrémistes et anarchistes en Biélorussie même. Du côté de personnes ayant choisies la « manière forte » contre le régime de Loukashenko, devant l' impossibilité pour l' opposition pacifique de prendre le pouvoir légalement, c'est-à-dire par les urnes.
COOPÉRATION INTERNATIONALE.
Côté coopération, la Russie, la Grande Bretagne et Israël ont proposés leur aide, selon le Ministère de l' Intérieur biélorusse. Cette information a ensuite été confirmée. Les autorités russes ont dépêchées à Minsk deux officiers du FSB, arrivés à Minsk le 12 à 8 heures du matin, dont le directeur du laboratoire de criminalistique; ainsi que des Policiers de la Direction de lutte contre les extrémistes et des membres du Ministère des Situations d' Urgence. Côté israëlien, selon un communiqué en date du 13 avril 2011 du KGB de Biélorussie, sont arrivés trois médecins israëliens et quatre spécialistes en explosifs chargés d' aider dans l' enquête les autorités biélorusses. Des britanniques, aussi chargés d' aider les autorités biélorusses dans l' enquête, doivent être dépêchées sur place, on ignore si ils sont déjà à pied d' oeuvre.
ENQUÊTE.
Les premières informations indiquaient « trois interpellations,et une personne de type « non slave » recherchée. Dès le 12.04.2011, le KGB de Biélorussie diffusait deux portraits-robots de personnes recherchées dans le cadre de cette attaque (Disponibles à cette addresse: http://www.kgb.by/press/inform/205.html). Un communiqué publié le 13.04.2011 à 10h41 heure française indiquait que deux personnes avaient été appréhendées dans le cadre de cette affaire. Selon le Président biélorusse Loukashenko (communiqué du site « agentura.ru » publié à 17.03 heure de Moscou), les deux personnes ont été arrêtées par la Police et le KGB le mardi 12.04.2011 à 9h. Toujours selon le président biélorusse, ces deux personnes auraient reconnues leur participation à deux autres attaques terroristes: À Vibetsk en 2005, et à Minsk, le Jour de l' indépendance, le 03.07.2008 (50 blessés). L'une d' entre elles aurait été identifiée grâce aux caméras de surveillance dans le métro. Elle correspondrait aussi au portrait-robot. Cette personne aurait, selon l' adjoint du Procureur général, reconnue avoir posée la bombe. Les mobiles exacts de cette attaque terroriste sont,pour l' instant, inconnus. Selon l' adjoint du procureur général de Biélorussie Andrey Shved, responsable de l' enquête, l' auteur de l' attentat est né en 1986,et n' a jamais été arrêté. Leur identité n' a pas été dévoilée, et les motifs de l' attentat sont, pour l' instant, toujours inconnus.