C'est une note que je trouve quelque part décevante,car pleine de trous,mais il paraissait a mes yeux intéréssant de la publier,peut-être que quelqu'un pourra m'aider a la compléter...
LA STATION DE LA CIA A PEKIN
LA SITUATION DE 1949 A 1973
La débâcle des troupes de Tchang Kaï-Tchek en 1949 face aux communistes dirigés par Mao Tsé-Toung oblige les troupes nationalistes a prendre la direction de l'île de Formose,et la CIA de fermer la station de Pékin.La Chine ,d'amie,devient pour les Etats-Unis un ennemi avec la prise du pouvoir du PCC en 1949,dirigé par Mao.Et les Etats-Unis n'ayant pas de relations diplomatiques avec la Chine communiste,la CIA doit agir depuis les pays aux alentours.
La Guerre de Corée ,déclenchée par Kim Il Sung en 1950,aussi,quand les troupes de l'ONU se mêlent au conflit ,se pose la question de l'attitude de la Chine.Il semble que ,alors,la section Chine de la CIA comptait beaucoup d'experts de ce pays.Selon le général Mac Arthur,qui dirigeait les opérations contre les troupes nord-coréennes,les experts de la CIA estimèrent que si les troupes de l'ONU entreront sur le territoire de la Corée du Nord,qu'il est fort probable que la Chine se mêlera du conflit.La RPC-République Populaire de Chine- ne cachait pas ses intentions.L'ambassadeur indien a Pékin Pannikar fut informé en septembre,officiellement,par les autorités chinoises,que la Chine ne compte pas rester sur le côté,et l'autorise a prévenir Washington,ce que l'ambassadeur fit.
Même si l'URSS reste alors la priorité numéro 1,la CIA surveille attentivement les chinois.
L'absence de station en Chine oblige la CIA a travailler depuis les stations a l'étranger,entre autres celles qui entourent la Chine communiste.La station de Rangoon a aussi une section spécialisée en direction des Chinois.
Une autre base avancée est la station de Bangkok ,d'ou la CIA envoie des changkaïchekistes .Après les ratées dans les tentatives d'envahir par les provinces du Sud de la Chine communiste,a partir de la Birmanie et de la Thaïlande de l'armée du général Li Mee et l'absence de soulèvements comme l'éspérait la CIA,la station de Bangkok fut utlisée pour former des chinois et les envoyer sur le territoire de la Chine communiste.
De 1955 a 1957, c'est William V. Broe qui dirige la Division Chine a la Direction de la Planification de la CIA (Postérieurement appelée Direction des Opérations de la CIA).Broe sera impliqué,plus tard,dans les opérations de destabilisation du Chili (De 1965 a 1972,Broe dirigea la Division Hémisphère Ouest de la Direction des Opérations de la CIA, chargée de l'Amérique Latine).
La priorité de la CIA concernant la Chine communiste,la RCP,est la collecte de renseignements.
Difficile de recruter des chinois ou de les pousser a faire déféction.La CIA obtiendra néanmoins quelques résultats:Zhao Fu,responsable de la sécurité de l'ambassade de Chine a Stockholm,prend la fuite en 1962.C'était la 1ere fois que les autorités pékinoises ont reconnues la fuite d'un des leurs.
En mai 1964,c'est Dong Jiping,qui a été envoyé a Burundi en tant qu'attaché culturel adjoint en 1963,qui fait déféction au profit de la CIA.Né a Shanghai en 1940,il y suit les cours de l'Institut des langues étrangères,et intègre ensuite le service de renseignement extérieur chinois.Il livre l'ordre de bataille du renseignement chinois en Afrique a la CIA;ce qui est fort précieux,sachant que l'Afrique est justement un des continents ou la Chine cherche le plus a s'implanter.
Parmi les officiers 'sinologues',notons Floyd.L.Paseman qui arrivera a recruter un chinois dans les années 70.Paseman fera ensuite une brillante carrière au sein de la CIA en direction de l'Asie :Chef de station a Singapour en 1990, puis Chef de la Division Asie de la Direction des Opérations de la CIA de 1992 a 1994.
1973: OUVERTURE DE LA STATION DE PEKIN
Les choses changent avec la reprise des relations diplomatiques entre Pékin et Washington en 1972;la CIA ouvre alors une station a Pékin,et c'est James R.Lilley qui en prend la tête.
Biographie: James R.Lilley a été chef de la station de la CIA a Pékin du 16.07.1973 a mars 1975.Entré a la CIA en 1951,Lilley a été en poste au Japon ,a Taïwan,aux Philippines de 1958 a 1960, au Cambodge de 1961 a 1963, et en Thaïlande de 1963 a 1964, puis Chef de station adjoint a Vientiane,au Laos, de 1965 a 1968 et Chef de station adjoint a Hong Kong de 1968 a 1970. Chef adjoint du "China Desk" de la Direction des Opérations de la CIA de 1970 a 1973, puis Chef de station a Beijing. National Intelligence Officer pour la Chine a son retour a Langley de Pékin (Donc en mars 1975) jusque janvier 1979,quand il quitte la CIA pour la diplomatie.Ambassadeur a Taïwan du 11.01.1982 jusque 1984 , en Corée du Sud a partir de novembre 1986 jusque septembre 1988 ,et a Pékin du 02.05.1989 a 1991.
Arrivé a Beijing sous couverture de membre de la section politique de la représentation américaine,Lilley ne fait pas de renseignement fermé.Pas encore question de recruter des informateurs,faire de l'espionnage,cela risquerait de contrarier le régime de Pékin.Et difficile d'avoir des contacts avec les chinois.Lilley fait donc du renseignement "visuel",envoyant a Langley des rapports sur ce qu'il a vu et entendu,et cultivant les contacts avec les diplomates d'Europe de l'Est,mieux introduits dans la capitale chinoise.Lilley décrira par exemple dans ses mémoires que c'est un diplomate roumain qui l'informa a l'avance de la nomination de Deng Xiaoping a la tête de la puissante Commission Militaire Centrale.
Biographie: David D.Gries ( A droite) a été chef de station de la CIA a Pékin de 1979 a 1980.C'est sous son ère que s'est accélérée la coopération entre les chinois et la CIA. Entré a la CIA en 1961,Gries a en poste a Taïwan de 1962 a 1964,a Singapour de 1964 a 1968,au Japon de 1974 a 1976.En 1983 et 1984 ,Gries était National Intelligence Officer for Narcotics. Vers 1986,Gries sera chargé des relations avec le Congrès, puis il sera directeur du Centre des études sur le renseignement (Center fot the Study of Intelligence) ,jusqu'a ce qu'il quitte le CSI a la mi-juin 1994, et la CIA en novembre 1994,après 33 ans de CIA.
La normalisation des relations entre Pékin et Washington en 1978 ouvrent une ère de coopération entre la CIA et les services secrets chinois,qui durera jusque 1989 et les événements de la Place Tian An Men.La priorité étant la lutte antisoviétique,c'est dans ce cadre que chinois et américains coopérent a trois niveaux: C'est d'abord l'échange de renseignements concernant les soviétiques.Ensuite,en septembre 1980,le directeur de la CIA Stansfield Turner effectue son dernier voyage a l'étranger en tant que patron de l'Agence;il se rend en Chine pour conclure,en compagnie du chef de station a Beijing David D.Gries, un accord top secret concernant deux stations de surveillance de missiles soviétiques (situées a Qorla et Qitai) qui seront situées sur le territoire chinois en remplacement de celles perdues en Iran.Enfin,c' est la fourniture par la CIA d'armes achetées aux chinois et destinées aux moudjahidines afghans.Il convient de rappeler que le câble du 09.01.1973 envoyé par BKHERALD (Division soviétique de la Direction des Opérations de la CIA) a ordonné a toutes les stations de la CIA dans le monde de réactiver leur travail contre les soviétiques,en s'efforcant d'en recruter ou de les inciter a la déféction.
Douglas Paal est un spécialiste de la Chine qui a travaillé au Département d'Etat et a la Direction du renseignement de la CIA.
En cette année 1980 arrive aussi a Pékin Douglas Paal,spécialiste de la Chine a la Direction du renseignement de la CIA (le service des analystes).Il s'agit,ainsi,de "prendre connaissance avec le terrain".
De gauche a droite:Jack Downing,Hugh "Ted"Price.
Biographies
Jack Downing (John Grégory Downing),chef de station de la CIA a Pékin de 1980 a 1982.Parle couramment chinois et russe.Né le 21.06.1940 a Honolulu,Hawaï,vétéran de la Guerre du Vietnam,Downing est entré a la CIA en 1969.Il a été en poste a Hong Kong en 1969.DCOS a Moscou sous la couverture d'adjoint civil de l'attaché militaire de 1974 a 1976. Chef de station de la CIA a Moscou de fin 1986 a 1989.Chef de la Division Asie de la Direction des Opérations de la CIA de 1989 a 1992.Directeur de la Direction des Opérations de la CIA de 1997 a 1999.
Hugh Price.Né en 1937 a Brooklyn,il a servi dans l'Air Force.34 ans de CIA.Entré en 1961 a la CIA,en poste a Taïwan de 1965 a 1970,en Birmanie de 1970 a 1973 .Chef de station a Pékin en 1984.Patron du service du personnel de 1986 a 1988.Chef-adjoint du Counterintelligence center de la CIA de 1988 a 1990.Chef du Counterintelligence center de 1990 a 1991 environ.Chef de la Direction des Opérations de la CIA de 1993 a 1995 (Price a été réprimandé en septembre 1994 dans le cadre de l'affaire Ames).A été en poste en Thaïlande,Birmanie,Hong Kong,Singapour,Pékin,Vietnam,Laos.Parle mandarin.
Remplacant Gries a la tête de la Station David Gries en 1980, Jack Downing en 1980 poursuit la coopération entreprise avec les chinois.Lui-même reconnaîtra ensuite que elles étaient a l'époque excellentes; elles se sont dégradées avec les événements de la Place Tian An Men en 1989..Puis Ted Price prend le relais, de 1982 a 1984. L'arrivée au pouvoir de Ronald Reagan a la Maison-Blanche n'a fait que renforcer les bonnes coopérations sino-américaines.Il semble que le chef du "China Desk" a la Direction du renseignement (analyse) de la CIA ,a ce moment,soit Charles Neuhauser.
Cela n'empêche pas la CIA,apparement a cette période,de s'activer non plus depuis Hong Kong ou la Tanzanie,mais directement depuis la station de Beijing,dans la collecte du renseignement sur les activités chinoises.On en ignore toutefois la date exacte.
Biographie: Joseph DeTrani ( A droite sur la photo), a été chef de station de la CIA a Pékin vers 1984.Entré a la CIA en 1965.En 1986,chef des services techniques de la CIA,puis nommé en 1990 chef du Centre de presse de la CIA,poste qu'il occupera jusque début 1992.Chef de la Division Europe de l'Ouest a la Direction des Opérations de la CIA en 1995,il devait être nommé chef de station a Paris en 1995 mais ,ayant dirigé les opérations de la CIA en France qui furent dévoilées dans la presse francaise en 1995,il était indésirable..Chef du CNC CIA de 1999 a 2000,puis de la Division Asie de la Direction des Opérations de la CIA de 2000 a 2003.En 2004 DeTrani a dirigé la délégation américaine chargée des négociations avec les Nord-Coréens.Ensuite,il a été chargé par le Directeur National du Renseignement John Negroponte de la coordination des activités du renseignement en direction de la Corée du Nord,poste qu'il occupe toujours.De Trani a été en poste,dans le cadre de sa carrière a la CIA, a Séoul,Hong Kong,Téhéran,Rangoon,Pékin. Parle couramment chinois et francais.
En janvier 1986,le sénateur américain Orrin Hatch part pour Pékin.Le régime chinois aide la CIA en la fournissant en équipements qui sont ensuite transmis aux moudjahidins afghans via les services secrets militaires pakistanais,l'ISI.Accompagné du chef des services de renseignement du Département d'Etat Morton Abramowitz,du directeur-adjoint de la Direction des Opérations de la CIA et du chef de station de la CIA a Beijing.Hatch demandera aux officiels chinois d'aider les Etats-Unis dans leur soutien,pour équiper les moudjahidins en matériel plus sophistiqué.Par exemple en missiles Stinger.Les Chinois donneront leur accord.
Dans un communiqué en date du 18.09.1989,le Guojia Anquanbu,le service de renseignements extérieur et de contre-espionnage chinois,s'inquiète de l'augmentation des affaires d'espionnage.Selon le rapport,ont été mises en cause pas moins d'une centaine de personnes pour espionnage,travaillant dans l'armée,les services gouvernementaux,le domaine politique.L'ouverture de la Chine a en effet facilité l'établissement de contacts avec les Chinois;sa montée en puissance inquiète les rivaux ainsi que les pays alentours,d'ou une activation des services de renseignements pour obtenir des informations dans les différents domaines: Politique,économique et militaire.
Néanmoins,les informations sur la station de Beijing sont rares,pour la simple et bonne raison que elles sont soigneusement tues par Pékin.Malgré de longues recherches,il n'a pas été possible de découvrir ne serait ce que UNE annonce publique ou Pékin déclare expulser un diplomate (pas un attaché militaire) américain pour "activités incompatibles avec le statut de diplomate",doux euphémisme pour le terme d'espionnage en général.Une manière d'éviter de remuer le couteau dans la plaie..
LA CRISE DE LA PLACE TIAN AN MEN VUE PAR LA CIA
Les événements de la Place Tian An Men prendront la CIA par surprise,et sa gestion sera catastrophique.
Tout commence avec le décès de Hu Yaobang,secrétaire général du PCC de 1980 a 1987,le 15.04.1989, qui fut écarté du pouvoir car trop "libéral". Sa mort est l'occasion de manifestations contre le régime :10000 étudiants manifestent alors sur la Place Tian An Men, un lieu hautement symbolique car elle est proche de tous les lieux importants du pouvoir;c'est un centre névralégique de Beijng,d'une part,d'autre part c'est sur la Place Tian An Men qu'eut lieu,le 01.10.1949 ,la cérémonie proclamant l'instauration de la République Populaire de Chine .
Photo de la Place Tian An Men de nos jours.
Les étudiants dénoncent la corruption politique et crient des slogans favorables a la démocratie. Ses manifestations prennent la station de Beijing par surprise.Puis,c'est la gestion de la crise en elle-même qui sera catastrophique .Ainsi,George Bush ,alors Président des Etats-Unis,recoit un rapport affirmant que Deng Xiaoping était dans le coma.Information démentie par l'intéréssé.
Deux jours avant que l'armée ne tire sur la foule rassemblée sur la Place ,le chef de la station de Pékin est a Langley,et assure ses chefs que l'armée ne fera rien,bien que la loi martiale ait été proclamée une dizaine de jours auparavant et que les troupes chinoises soient entrées a Pékin.
Erreur de taille: l'armée tire sur la foule pour dégager la place, sous les yeux des officiers de la CIA qui sont répartis aux points clés de la capitale.Parmi eux, le nom de l'un (Ou plutôt l'une) vient récémment d'être dévoilé:
Martha Sutherland (a gauche) était en poste a la station de la CIA a Beijing lors des événements de la Place Tian An Men en 1989
Ayant depuis quitté la CIA , Martha Sutherland a passé 18 ans a la Direction des Opérations et était en poste a la station de Beijing lors de la répréssion. D'après Roger Faligot , dans son ouvrage "'les services secrets chinois de Mao aux JO", elle était même chef de station adjoint. Devant l'absence du Chef de station de la CIA a Pékin,c'est James Lilley,alors ambassadeur américain dans la capitale chinoise, qui a été lui-même chef de station a Beijing de 1973 a 1975 ,qui prend les commandes.On s'étonne néanmoins que ce rôle n'ait pas été dévolu au Chef de station adjoint de l'antenne,chargé de remplacer,normalement,son supérieur.
Devant la violence de la répréssion des services de sécurité chinois,la CIA réagit avec l'opération YELLOW BIRD, sur ordre écrit (Finding présidentiel) de George Bush : En coordination avec la DGSE et le MI6 ,mais aussi avec l'aide des Triades chinoises ,la CIA réussit a faire exfiltrer nombre de dissidents politiques chinois. Six mois durant,après la répréssion de la Place Tian An Men, se basant sur ses meilleurs agents en Chine, a Hong Kong,et Macao ,la CIA fait procurer des refuges sûrs et des moyens d'évasion.
Li Lu
Ainsi "disparaissent" les dissidents Li Lu (Un des principaux organisateurs et leaders du mouvement estudiantin dissident) et Wuer Kaizi (Leader étudiant d'origine Ouïgour) ,puis Wan Runnan et Yan Jiaqi.On estime que des centaines de dissidents seront ainsi exfiltrés vers Hong Kong, et environ 200 voire 250 personnes au total seront sauvées lors de l'opération "YELLOW BIRD".
Yan Jiaqi
La CIA mettra dans l'opération toute sa panoplie :Déguisements, téléphones brouillés, signaux infrarouges, hors-bords et armes pour les opérations en mer. Selon un ouvrage,un officier de la CIA commenca a secourir les dissidents quand les chars de l'armée chinoise commencèrent a écraser les protestants dans la nuit du 3 au 4 juin 1989 a Beijing. 15 des 21 étudiants "les plus recherchés" furent ainsi secourus par le renseignement américain avec l'aide des services britanniques et francais,mais deux des leaders étudiants qui furent capturés,et probablement éxécutés,étaient les informateurs les plus importants de la CIA en Chine.Pour "YELLOW BIRD" ,la CIA utilisa des fondations et corporations francaises,britanniques, portugaises, pour brouiller les pistes.Il semble que le Guojia Anquanbu,le Ministère de la Sécurité d'Etat chinois,ait compris l'existence de cette filière.Les informations obtenues par la presse fin 1989 font état d'une unité du Guojia Anquanbu dépêchée a Canton,(une des plus grandes villes chinoises, très proche de Macao et Hong Kong géographiquement) pour enquêter sur l'existence de cette filière d'évasion.
Wuer Caixi
Les événements de la Place Tian An Men ont évidemment envenimés les relations non seulement diplomatiques avec la Chine,mais aussi sur le terrain du renseignement.Les stations d'écoute de Qorla et Qitai seront fermées.
LA CHINE,UNE PRIORITE DE LA CIA.
La chute de l'URSS en 1991 n'a pas que des conséquences en Europe de l'Est: La principale raison de la coopération CIA-Services secrets chinois était la lutte contre les soviétiques.Il faut y ajouter que la Chine communiste,a partir de 1992,reprend de la puissance,avec la relance des réformes économiques libérales.La croissance annuelle est de 8% en moyenne.Et les deux pays n'ont eus de cesse de s'espionner.Donc,la CIA ne cesse de surveiller la Chine,et de se concentrer sur ce pays.
Il semble que la station de Beijing ait été dirigée de 1992 a 1994 par Joseph DeTrani.En effet,les informations obtenues indiquent que DeTrani ai été deux fois chef de station a Beijing,et après analyse ,il semble que la deuxième fois qu'il dirigea l'antenne,ce fut de 1992 a 1994.
De 1995 a 1997 c'est Scott Harrison,un officier particulièrement expérimenté ,qui dirigera la station de Pékin
Biographie:Scott Harrison,Chef de station de la CIA a Beijing de 1995 a 1997.Harrison est entré a la CIA en 1969. Il a servi au Laos,en Thaïlande, puis en 1982aux Philippines , en Sierra Leone de 1985 a 1987, en Malaisie en 1990,en Ethiopie de 1990 a 1992, au Cambodge vers 1993,chef de station a Pékin de 1995 a la fin 1997. Quitte la CIA en 1999.Son dernier poste était celui de coordonner le travail des différents agences fédérales américaines dans la lutte contre le narcotrafic.Il travaillait alors au Centre antinarcotiques de la Direction des Opérations de la CIA.
Bien que la CIA continue a travailler en direction de la Chine,elle doit faire face a nombre de problèmes: c'est la bureaucratisation des procédures, l'envoi d'officiers peu expérimentés-quand ils ne parlent pas la langue du pays ou ils sont envoyés- ainsi que le désintérêt manifeste de Bill Clinton dès sa prise de fonction comme Président des Etats-Unis en 1992 pour ce qui touche a la CIA.
L'arrivée a la tête de la CIA de Georges Tenet entraîne un début de crispation.Tenet indique publiquement que la Chine,comme la Russie,sont des priorités pour la CIA.Tenet estime que la CIA se conduit "de manière passive" vis-a-vis de ses deux pays,car ,comme il le déclare,même si la Guerre froide est terminée.
Parmi les pays prioritaires pour la CIA se trouve la Corée du Nord.Donc,étant donné que nombre de nord-coréens se réfugient en Chine,et que les deux régimes ont de bonnes relations, la station de Beijing sert aussi a la collecte d'informations sur la Corée du Nord.
Hwang Jang Yop,haut fonctionnaire du Parti des travailleurs nord-coréen
Ainsi,le 12.02.1997,se réfugie a l'ambassade sud-coréenne a Beijing Hwang Jang Yop.Pas n'importe qui: Jang Yop,74 ans, était secrétaire au Comité Central du Parti des travailleurs nord-coréen,chargé des affaires internationales,et proche de Kim Jong-Il,le leader nord-coréen.Donc il ne connaît que trop le système de la Corée du Nord.Le jour même de sa déféction,Hwang rencontre le chef de la station de Pékin,pour lui donner la liste de 5-7 hauts fonctionnaires nord-coréens prêts a faire défection,selon lui.Malgré les pressions exercées par le régime de Pyongyang,Beijing autorise le départ de Hwang Jang Yop pour Séoul.
Les relations sino-américaines,néanmoins,qui s'étaient dégradées suite aux événements de la Place Tian An Men en 1989 ,et normalisées ensuite,subissent un nouveau coup suita a une erreur monumentale: En pleine Guerre du Kosovo en 1999,les forces de l'OTAN bombardent Belgrade.Et un des sites touchés est...l'ambassade de Chine a Belgrade,provoquant la fureur des autorités de Pékin et des manifestations devant son ambassade.Dans son édition du 11.05.1999,le "Figaro" indique que sur ordre de Langley,la station de la CIA a Beijing (Alors dirigée par Timothy Long?) détruit les documents les plus sensibles dès le début du siège de l'ambassade .Il est hors de question que ,comme en 1979 a Téhéran,une foule ne s'empare de l'ambassade et des documents de la station de la CIA..Cette information du "Figaro" n'a,toutefois,pas été confirmée par d'autres sources.Etant donné le climat latent,elle paraît néanmoins fort probable.Ensuite,le calme reviendra.
Evidemment;une des menaces est la puissance militaire chinoise.La CIA devra tenir compte de la réussite des essais chinois de leur nouveau missile,le DF-31 ,le 02.08.1999,par la deuxième base d'artillerie de l'Armée Populaire de Libération chinoisedans la province de Shanxi,tandis que le point d'impact était a Lob Nor.
Donc,début septembre 1999 est rendue publique une analyse de la CIA sur les pays représentant un danger pour les Etats-Unis avec leurs missiles ballistiques.Le danger n°1 est la Russie,avec ses 1000 ICBM (Missiles Intercontinentaux Ballistiques.On appele ses missiles des ICBM car les ICBM ont une portée pouvant aller de 6000 a 13000 Kilomètres.On les distingue des missiles tactiques- missiles balistiques a courte portée,les SRBM- dont la portée est inférieure a 800 kilomètres,et des IRBM,a portée intermédiaire,entre 2400 et 6400 Kilomètres ),et la menace numéro 2 est la Chine communiste avec 20 missiles capables d'atteindre les Etats-Unis.En cette année 1999,la Chine a essayée un système de missiles du nom de DF-31 qui dispose d'un rayon d'action de 8000 Kilomètres.Ses missiles,toutefois,sont dirigés non pas contre les Etats-Unis,mais contre ... les pays d'Asie et la Russie.La CIA estime néanmoins que vers 2015 la Chine aura une dizaine de ICBM dirigés contre les Etats-Unis,et qui donc menaceront le territoire national
Suivant le mot d'ordre de Tenet,donc,la CIA cible les représentations chinoises,parfois de concert avec les services secrets locaux.Le but est d'obtenir le plus d'informations sur les intentions de la Chine,ses responsables.
En décembre 2000,un haut responsable de l'Armée Populaire de Libération (Armée de la Chine communiste),le lieutenant-colonel Xu Junping,fait déféction au profit des services secrets américains.Xu Junping,qui parlait couramment anglais, était depuis 1996 chef du département Amérique du Nord et Océanie au bureau des Affaires étrangères du Ministère de la Défense chinoise,c'est donc un des personnages clefs de l'élaboration de la stratégie militaire chinoise envers les Etats-Unis.Il devait être nommé prochainement Général de l'armée chinoise.Un poste important.Sa déféction fera donc beaucoup de bruit.Beau succès pour la CIA,qui est néanmoins a relativiser: Xu Junping était un "walk-in",c'est-a-dire que il n'a pas été recruté par les services secrets américains,mais a proposé lui-même ses services.Se pose néanmoins la question:Pourquoi?
Les versions varient sur sa déféction de ce haut cadre de l'armée chinoise: Selon une version, il aurait ,grâce a son passeport diplomatique,pris un vol jusque Bangkok,et de la un vol vers Washington,d'ou il appelle un numéro qu'un officier de la station de la CIA a Beijing lui aurait donné. Selon un autre version,il aurait fui du Canada ou de New York alors qu'il était avec une mission militaire chinoise.Concernant sa femme,qui était restée a Pékin,elle aurait été exfiltrée lors d'un cocktail diplomatique (Donc par la station de la CIA a Pékin).Une fois pris en main par les services secrets américains,il entre dans le programme de protection des témoins.
Xu a commencé sa carrière dans le milieu des années 70,quand il est choisi pour partir étudier l'anglais en Grande-Bretagne.Avec une élite triée sur le volet:Parmi eux,Yang Jiechi,qui fut ensuite ambassadeur chinois a Washington de 2001 a 2005,et est actuellement vice-Ministre des affaires étrangères ,ainsi que le patron de Xu Junping a l'office des affaires étrangères de la Commission Militaire Centrale,le Major-Général Zhan Maohai.Cette année en Grande-Bretagne,a l'université de Bath (secteur sud-ouest de la Grande-Bretagne) permettra a Xu d'apprendre l'anglais.En 1996,Xu Junping est nommé chef du département Amérique du Nord et Océanie au bureau des Affaires étrangères du Ministère de la Défense chinoise.En 1998,il part pour étudier un ans a Harvard dans un cycle d'études spéciales en management politique destiné aux officiers supérieurs chinois,jusque 1999,ou il retourne alors a Pékin après la fin de l'année académique.
Parmi les informations fournies par Xu Junping au cours de ses débriefings par les officiers de la CIA aux Etats-Unis :Des informations sur les opérations d'espionnage des services secrets chinois contre les principaux secteurs économiques et industriels aux Etats-Unis; le renseignement chinois a établi des bases dans les quartiers de Chinatown a San Fransisco, New York et d'autres villes.Certains sont sous l'apparence de restaurants ou de maisons closes; le renseignement chinois paye des étudiants chinois pour faire de l'espionnage.
Avec la montée en puissance progressive de la Chine depuis 1978 (avec les réformes économiques sous l'ère de Deng Xiaoping),la Chine communiste s'est modernisée ,est devenue une puissance majeure du point de vue économique et politique.Les journaux ont particulièrement abondé en ce sens,parfois en exagérant,durant l'année 2005. Concernant la CIA,il est significatif de noter que lors d'une réunion en janvier 2001 ou participèrent George Bush,ainsi que pour la CIA le directeur George Tenet et le patron de la Direction des Opérations de la CIA James Pavitt, l'émérgence de la Chine et en particulier de ses capacités militaires était considéré comme la 3ème menace majeure pour la sécurité nationale des Etats-Unis (Même si ce problème ne se poserait pas avant cinq a quinze ans minimum) , juste après Ben Laden d'une part,et le problème de la prolifération des armes de destruction massives sous forme chimique,nucléaire et biologique d'autre part. Cela montre clairement l'importance qu'attache la CIA sur l'évolution de la RPC.
Le dispositif mis en place par les services de renseignement américains pour surveiller la Chine est particulièrement vaste: En plus des stations de la CIA a Beijing et Hong Kong,l'Agence a déployée au coeur du territoire chinois des officiers dans les consulats de Shanghaï,Chengdu,Guangzhou.Autour de la Chine communiste,la surveillance s'opère depuis Taïwan et le Japon (Voir l'article en annexes)
Rolf Mowatt-Larssen devait prendre vers 2002 la tête de la station de la CIA a Beijing.La biographie de cet officier de la CIA est disponible ici
Les attentats du 11 septembre 2001 changent évidemment la donne,puisque désormais priorité est donnée a la lutte antiterroriste par l'administration Bush,d'ou un renforcement de la coopération avec Pékin.A tel point que Rolf Mowatt-Larrssen,chef de station de la CIA a Moscou en 1994,et qui prenait des cours de chinois juste après le 11 septembre,devait prendre la tête de la station de Pékin.Le contexte de lutte antiterroriste oblige a changer la donne,puisque Mowatt-Larrssen se voit confier la direction du CPD (Département de contreprolifération de la Direction des Opérations de la CIA) ,qui monte en puissance.La CIA doit donc chercher un successeur a Mowatt-Larrssen.
Biographie: Stephen Holder,chef de station de la CIA a Pékin en 2002 sous la couverture de conseiller pour la coordination des programmes de l'ambassade américaine.En poste a la station de Pékin en 1980.Chef de station a Kiev en 1997,officiellement conseiller aux affaires régionales de l'ambassade américaine.Chef de station a Pékin. Date exacte d'arrivée en Chine pour l'instant inconnue.Expulsé en 2002.Holder a quitté la CIA peu après avoir été expulsé de Beijing.Il a été en poste aussi a Taîwan et en Italie.
Les relations Chine-USA commencent néanmoins a se dégrader, illustrées par l'expulsion en 2002 de Stephen G. Holder, Chef de station a Pékin,officiellement conseiller pour les programmes et les plans de l'ambassade américaine a Beijing. Les informations obtenues indiquent que Stephen Holder avait aussi été en poste a l'ambassade américaine a Beijing en 1980.Aujourd'hui,Holder est âgé de 57 ans.Il est difficile de dire quand exactement Holder est arrivé a Pékin.Etant donné que son expulsion a été "évoquée" (Vraiment très discrètement) dans la presse,a l'occasion de la tournée de Colin Powell en Asie a la mi-2002,on peut supposer que l'expulsion est plutôt récente.Se pose la question:Pourquoi expulser Holder? La question n'a pas obtenue de réponse,on se contentera de formuler plusieurs hypothèses:
Holder a pu être pris en flagrant délit d'espionnage et expulsé;il a été mêlé a une affaire d'espionnage et en a payé les conséquences avec un peu de retard (On peut très bien partir de l'hypothèse,par exemple,que il est mêlé a la déféction de Xu Junping,mais que les chinois n'ont réagis ou ne l'ont découverts que tardivement); mesure de représailles (Ainsi Pékin fait clairement savoir qu'il en a assez des opérations menées par la CIA depuis sa station de Pékin)
Pour le remplacer il semble que ce soit Keith E.Riggin,entré en 1982 a la CIA,qui arrive a Beijing.Riggin parle couramment chinois,et a fait ses preuves a Myanmar (Officiellement il était 2ème secrétaire de l'ambassade américaine a Rangoon,Birmanie) ,ou il était en place en 1990,en soutenant l'opposition au régime dictatorial en place.De 2000 a 2002,Keith Riggin a été chef de station a Kuala Lampur (Malaisie),officiellement conseiller aux affaires régionales.Il a quitté la CIA en 2006.Une des raisons de son départ,selon lui,est sa décéption de voir le peu de ressources qu'on accorde pour travailler sur la Chine.
En février 2005 le patron de la CIA Porter Goss déclare que "Le développement des forces militaires chinoises pourrait mettre en cause l'équilibre stratégique avec Taïwan et menace aussi les forces américaines en Asie",car la modernisation de l'armée chinoise pourrait,pour reprendre le directeur de la CIA, "modifier l'équilibre des pouvoirs dans le détroit de Taïwan".Est notée l'augmentation,continue et importante, des dépenses militaires chinoises ,le passage des différents corps d'armées sous la férule du Comité permanent de la Commission militaire centrale sans oublier l'augmentation des investissements en matière de hautes technologies.
Les analystes de la CIA notent toutefois que la Chine est aussi un pays très fragile,confronté a des problèmes aussi bien sur le plan financier (Créances douteuses,corruption) que social (Pollution,inégalités,chômage,pauvreté) et géopolitique.Dans un rapport déclassifié daté de 2001,le Center for intelligence study note par exemple que,depuis deux décénnies,les médias chinois se sont autonomisés et diversifiés,avec une multiplication ,par exemple ,du nombre de journaux (Plus de 2200 en 1997,contre 382 en 1968).Il faut y noter le déclin de l'idéologie ,l'augmentation du scepticisme de la population vis-a-vis du régime,l'augmentation des contacts avec les pays de l'Ouest,ce qui a permis cette autonomisation,et diversification,de la presse.Néanmoins,les autorités exercent toujours un contrôle sur les médias.
En 2004 débarque le chef de station de Pékin Monsieur M..,officiellement Conseiller pour les programmes et les plans de l'ambassade américaine.Il prend la tête de l'antenne pékinoise,qui reste incontestablement une des stations les plus importantes du monde pour la CIA.Le rôle des stations de la CIA dans le monde est encore renforcé par la Directive du Directeur National du Renseignement,John Négroponte daté de mai 2005,et demandant a tous les chefs de station (Donc celui de Beijing compris) de le représenter localement,d'une part;de lui rendre immédiatement compte dès qu'une question concerne plusieurs services de renseignement d'autre part.Sur le papier est donc indiquée la prééminence des chefs de station de la CIA sur leurs homologues des autres services.
Il semble bien que c'est M... qui a remplacé Keith Riggin.M... a quitté Pékin en 2007, pour être remplacé par un officier qui a été en poste a Beijing il y a quelques années.
ANNEXES
The Weekend Australian Samedi 14.04.2001
HEADLINE: US to resume air watch on China - SPY PLANE CRISIS: THE FALLOUT
SOURCE: The Times
BODY:THE US is expected to send a spy plane on a new mission to the Chinese coast
within the next week.
The planned flight is likely to anger Beijing and could undermine a meeting
next Wednesday at which China and America will discuss the future of
reconnaissance operations in the South China Sea.
Analysts say clashes over such intelligence missions are likely to continue.
The plane, expected to be a Navy P3 Orion anti-submarine craft or an air force
four-jet-engine RC135 based on the Boeing 707, will leave from a US base in
Japan and may be intercepted by Chinese jets as neither side has made any
commitment so far to scale back operations.
Eric Grove, of Hull University in northeast England, said: "More of these
conflicts will crop up in the future."
The potential for conflict is substantial because of the size and diversity
of the US spying effort, and because of the ferocity with which China opposes
it. Washington's intelligence-gathering operation on China uses satellites;
mobile reconnaissance teams in Pakistan, Central Asia and Mongolia; listening
stations in Taiwan, Japan and South Korea; submarines tapping into deep sea
cables; warships observing Chinese naval exercises; surveillance aircraft; and
CIA stations in Beijing and Hong Kong, as well as CIA officers in the Shanghai,
Chengdu and Guangzhou consulates.
Robert Karniol, of Janes Defence Weekly, said: "All of these things work in
combination." The information gathered is processed at a base in Omaha,
Nebraska, and then parcelled out to US agencies and government departments.
The monitoring is mainly aimed at the Chinese military to assess both its
hardware and its operational capabilities. By observing exercises, US analysts
can assess anything from the rigidity of the chain of command to the morale of
different sections of the People's Liberation Army.
Observers say they believe assessments of an opponent's human capabilities
are often more important than knowing exactly how many tanks and submarines are
deployed by the other side. This explains why the US is relying so heavily on
espionage planes with listening equipment rather than solely on satellites,
which are safer but can only photograph hardware.
Dr Grove said: "This type of reconnaissance provides one of the best
pictures you can get of the other side." US officials said the Chinese operation
was flying the same number of intelligence-gathering planes as at the height of
the Cold War. The number of missions targeting China is more than 200 a year.
"This is a multi-billion-dollar effort," one
US defence official noted.
According to military analysts, China is more strongly opposed to such
missions than even the Soviet Union was during the Cold War. Unlike Moscow,
Beijing does not have the capabilities to conduct a wide range of high-tech
spying missions and therefore feels more vulnerable.
According to Dr Grove, China and the US could try to minimise future
conflict over intelligence-gathering by agreeing to certain regulations.
He said: "One of the Cold War lessons about how to keep it cold is that you
need rules, both formal and informal. They could agree on a minimum distance
their ships and planes have to keep from each other. I would not be surprised if
there were a Chinese officer sitting down right now to write a memo advocating
this."
The main precedent for such regulations is the 1972 Incidents at Sea
Agreement between the Soviet Union and the US. Before that, Russian sailors
regularly engaged in games of chicken leading to loss of life, according to
university textbook American Naval Heritage in Brief.
Even if such rules are agreed, the potential for conflict remains. As long
as Beijing and Washington are fundamentally divided over intelligence-gathering,
the Sino-US relationship is likely to remain in limbo.
More than anything, the differing attitudes over spy flights exposes the
split. A Chinese Foreign Ministry spokesman called the flights an insult to
China's dignity.
Across the Pacific, Richard Fisher, a senior fellow at the Jamestown
Foundation, a Washington-based defence think tank, said: "These flights should
resume to make the point that this is international airspace, and we have the
right to conduct surveillance that is deemed vital to our national security."
WASHINGTON'S EYES ON BEIJING
US Air Force 'Rivet Joint" electronic surveillance aircraft Aleutian Islands
THE BOEING RC 135 "RIVET JOINT"
DIMENSIONS
LENGTH: 164ft
WINGSPAN: 145ft 9in
WEIGHTS
EMPTY: 77.6 TONNES
TAKE-OFF: 152.4 TONNES
PERFORMANCE
MAXIMUM SPEED: 530 mph
RANGE: 11 HOURS, 20 WITH INFLIGHT REFUELLING
ARMAMENTS
NONE
CREW
FOUR FLIGHT CREW PLUS INTELLIGENCE PERSONNEL
AIRCRAFT TYPE
* Signals intelligence collection with sophisticated electronic warfare
support
* Can transfer information to AWACS aircraft and to Tactical Digital
Information link via satellite
* Has secure VHF, HF and SATCOM communications
LOAD-DATE: November 27, 2001
EXTRAIT DE L'INTERVIEW DE COLIN POWELL RELATIVE A STEPHEN HOLDER
Interview by "Far Eastern Economic Review"
Secretary Colin L.Powell
Bangkok, Thailand
July 29, 2002.
QUESTION: I know we don’t have a whole lot of time, so just a couple or few more questions, just one specific one: Can you shed any light on the Steven Coulder (sp) who was the Counselor for Programs and Plans in the Beijing Embassy? We understand he’s the CIA Station Chief there, and the Chinese asked to have him removed, and he has left Beijing. Can you shed any light on that?
SECRETARY POWELL: No.
QUESTION: No comment at all on that? You can understand my reason for asking that.
SECRETARY POWELL: And you can understand mine.
Note modifiée le 26.11.2007 et le 24.04.2008