Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Thématique: Dossier analytique - Page 2

  • Note du CF2R sur l'assassinat de Benazir Bhutto, un article passionnant.

    L'assassinat de l'ex Première Ministre Benazir Bhutto ne pouvait laisser indifférent, en cette période de lutte contre le terrorisme islamique extrémiste (Souvent d'obédiance sunnite). Si on regrette l'assassinat de cette personnalité de la vie politique, néanmoins, certains éléments retiennent l'attention sur la personnalité de la victime, vue déja comme une démocrate victime d'un complot. Personnellement, je me suis toujours méfié , dans les pays se développant du point de vue de la démocratie, de ses "démocrates" biens vus par l'Occident. Par exemple Boris Eltsine ou Mikhaïl Gorbatchev, vus comme de grand démocrates par les occidentaux, étaient complètement déconsidérés par leur propre population. Gorbatchev a cause de ses hésitations, du pourissement de l'économie et de la société, dus non seulement a la décomposition même de la société soviétique, mais aussi au côté typiquement "apparatchik" avec lequel les réformes ont été menées. "Je dirige , la population suit", tel semblait être le crédo de cet apparatchik qui , quand il a été membre du Politburo, ne s'est distingué en rien (Alors que, avant de devenir Secrétaire Général en 1985, il en était membre depuis 7 ans).

    Il paraît étonnant que, suite a son décès, le Parti de Benazir Bhutto ait pris la décision, immédiate, de nommer a la tête du Parti.....le propre fils de Mme Bhutto! Un gage de démocratie? Ensuite, l'unique but , du moins clairement martelé dans les médias, était de gagner les éléctions, sans qu'on en sache plus sur son programme....

    Enfin, il ne faut pas oublier que le père de Mme Bhutto, haut responsable du gouvernement, avait été passé par les armes pour des malversations.. Ce faisceau n'est pas une preuve, mais il m'obligeait a être prudent sur la personnalité de Mme Bhutto, qui d'après une rumeur ( a prendre en considération mais toujours avec énormément de prudence) n'était pas aussi populaire au Pakistan que ca...On retrouve ici le phénomène Gorbatchev. Donc prudence. Cet article du CF2R , auquel on n'est pas obligés d'adhérer, va a l'encontre des idées recues et a l'avantage de la qualité et d'être convaincant.

     ASSASSINAT DE BENAZIR BHUTTO : TOUT LE MONDE MENT!

     

    Alain Rodier

    06-01-2008

    Le 27 décembre 2007, Benazir Bhutto, leader du Parti du peuple pakistanais (PPP) est assassinée à Rawalpindi au sortir d’une réunion électorale. Depuis, les différents protagonistes n’ont cessé de mentir à l’opinion publique de manière à s’attirer les sympathies de la population et afin de jeter l’opprobre sur leurs adversaires. L’objectif est simple : remporter les élections de février si elles ont bien lieu comme prévu.

    La sécurité de Benazir Bhutto

    Selon ses proches, Benazir Bhutto se plaignait que le gouvernement du président Musharraf ne lui aurait pas assuré la protection adéquate, lui refusant notamment de lui offrir trois voitures blindées, dotées de moyens électroniques de brouillage contre les charges explosives commandées à distance.

    C’est oublier que le PPP et que la famille Bhutto avaient toutes les ressources financières pour acquérir de tels équipements. Des rumeurs laissent cependant entendre que le PPP avait souhaité faire appel aux services des sociétés privées Blackwater (Etats-Unis) et Armor Group (Grande-Bretagne), mais que les visas d’entrée de ces consultants auraient été refusés par le pouvoir pakistanais. Cependant, l’ambassade américaine au Pakistan qui était en contact journalier avec l’équipe de Benazir Bhutto, aurait conseillé à cette dernière de faire appel à une société de protection locale, plus à même d’assurer sa sécurité. Cette idée aurait été rejetée par le PPP par peur que ces firmes ne soient pénétrées par des islamiques radicaux.

    Islamabad avait proposé à Benazir Bhutto d’assurer sa protection dès son retour d’exil, le 18 octobre 2007. Mais l’ancienne Premier ministre avait refusé, sous prétexte que cela pouvait attenter à sa liberté d’action.

    Depuis son retour au Pakistan, les responsables de la sécurité de Benazir Bhutto n’ont cessé de s’arracher les cheveux, car celle-ci ne respectait aucune règle minimum de protection. En effet, elle avait un sentiment d’invulnérabilité sans doute dû à l’euphorie provoquée par le soutien populaire enthousiaste dont elle semblait bénéficier. Des indices laissent même entendre que l’attentat qui a eu lieu le jour même de son retour à Karachi, et qui a fait 139 morts, aurait pu être évité si Benazir Bhutto avait accepté de modifier son parcours comme lui proposaient les membres de sa sécurité rapprochée. Si un calcul malsain de sa part paraît devoir être exclu, son mépris des règles de protection et son inconséquence quant à la sécurité des foules ont été mis en évidence. Pourtant, elle clamait déjà que sa vie était en danger et que s’il lui arrivait malheur, il conviendrait de regarder du côté du président Musharraf… Pourquoi ne parlait-elle pas des fanatiques islamiques qui lui vouaient une haine farouche ?

    Lorsqu’elle a été assassinée, Benazir Bhutto se trouvait dans une voiture blindée, mais le haut du corps dépassait par le toit ouvrant. Elle souhaitait saluer la foule de ses partisans au milieu de laquelle s’étaient glissés ses assassins. Dans ces conditions, rien ne pouvait arrêter son destin tragique.

    Seule une enquête indépendante pourra faire la lumière sur les conditions de cet assassinat. Islamabad n’y semble pas opposé : le président Musharraf a annoncé le 2 janvier l’arrivée d’enquêteurs de Scotland Yard. Cela semble constituer un gage de transparence, ce qui n’est pas le cas pour le PPP qui a refusé l’exhumation de la dépouille de l’ex-Premier ministre pour une nouvelle autopsie.

    Le parti de Benazir Bhutto : le PPP

    Pour son parti, Benazir Bhutto est devenue le symbole du martyre. Si l’aura de l’ex-Premier ministre est importante en Occident, elle semble cependant être nettement moindre au Pakistan même, où son passé à la tête du gouvernement n’a pas laissé un souvenir impérissable. Benazir Bhutto est jugée par certaines personnes qui l’ont approché comme hautaine, dotée d’une ambition exacerbée et comme une femme des « copinages ». Elle n’attirait pas non plus la sympathie des islamistes radicaux qui lui reprochaient d’être un « agent de Washington » et surtout, de faire partie d’une secte chiite minoritaire. Cet élément est fondamental dans un pays qui est divisé depuis des années par de farouches guerres confessionnelles entre sunnites et chiites.

    L’objectif du PPP est maintenant de soutenir la « thèse d’un complot » orchestré par le président Musharraf. S’il est assez difficile d’attribuer aux partisans qui soutiennent le président les deux attentats dirigés contre Benazir Bhutto, le fait de cacher des éléments (d’où la polémique sur la façon dont elle est réellement morte), l’affirmation du futur truquage des élections à venir et la demande d’enquête internationale, constituent bien des manœuvres destinées à décrédibiliser le pouvoir du président Musharraf.

    Les autorités gouvernementales

    Par la voix de son Premier ministre, le pouvoir en place à Islamabad s’est empressé d’accuser Al-Qaida et son responsable local, le Pachtoune Baitullah Mehsud, d’être à l’origine de l’attaque. Or, il semble que Mehsud n’est pas le chef d’Al-Qaida au Pakistan mais uniquement un important chef de guerre taliban âgé de 32 ans, fermement installé au Waziristan Sud. Il est à la tête du Tehrik-e-Taliban Pakistan, une coalition de mouvements islamiques fraîchement créée, dont l’objectif principal, tout en s’opposant au pouvoir en place à Islamabad, consiste à lutter contre les forces de la coalition en Afghanistan. Il est à noter qu’un accord avait été conclu entre le pouvoir et Mehsud pour assurer la paix au Waziristan Sud en février 2005. Cette trêve a été rompue depuis et Mehsud aurait été à l’origine de nombreux attentats suicide au Pakistan, tout au long de l’année 2007.

    Il semble que le but du président Pervez Musharraf consiste à faire porter le chapeau à des « forces occultes » dirigées depuis l’extérieur1,alors que cet attentat est vraisemblablement l’œuvre d’opposants religieux intérieurs. Il est en effet plus aisé de désigner un « ennemi étranger », que même la super puissance américaine ne parvient pas à vaincre, que de reconnaître que les forces de l’ordre ne contrôlent pas le pays. Cet aveu de faiblesse n’est pas acceptable pour le pouvoir en place qui tient à prouver à la face du monde qu’il maîtrise la situation. En effet, le Pakistan détient l’arme nucléaire et ce fait suscite de nombreuses inquiétudes. Mais la probabilité que des islamistes radicaux s’emparent d’une arme nucléaire est actuellement inexistante. Les mesures de sécurité sont telles que très peu de personnes savent où sont stockées les charges nucléaires. De plus, l’éventualité d’une prise de pouvoir des islamiques radicaux est faible étant donné leurs divisions internes et le score relativement modeste (15 à 18%) dont ils sont crédités pour les prochaines élections du 18 février.

    Les taliban pakistanais

    Le Maulana Mohammed Omar, porte-parole de Baitullah Mehsud, ment en prétendant que les traditions tribales interdisent de s’en prendre à des femmes : il omet de dire que son leader est déjà impliqué dans le premier attentat du 18 octobre2. Surtout, on ne compte plus le nombre de femmes qui sont tombées lors d’attentats terroristes survenus au Pakistan.

    A la tête de ses 20 000 à 30 000 activistes, Meshud, qui voue une haine farouche aux Américains et aux Britanniques, privilégie le djihad contre les Occidentaux en Afghanistan. Mais il milite également pour l’établissement d’un Etat islamique au Pakistan avec toutes les conséquences qui en découlent pour la gente féminine. Il entretient des relations privilégiées avec les taliban afghans, plus particulièrement avec le légendaire Jalaluddin Haqqani, qui aurait aidé Oussama Ben Laden à s’échapper des montagnes de Tora Bora à la fin 2001 début 2002.

    Cependant, il est tout de même possible que Mehsud n’ait pas participé directement à l’assassinat de Benazir Bhutto. Par contre, il est peu probable qu’il regrette sincèrement la disparition de celle qu’il considérait comme étant le « paon de Washington ».

    L’autre parti d’opposition démocratique : le PML-N

    L’autre opposant « démocrate » important au président Musharraf, Nawaz Sharif, leader de la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz (PML-N), s’est répandu en invectives et a appelé au boycott des élections initialement prévue pour le 8 janvier, avant de revenir sur sa décision à la demande du PPP, dont il semble suivre désormais les prises de position.

    Nawaz Sharif oublie un peu vite qu’il a succédé deux fois à Benazir Bhutto. C’est en particulier sous son deuxième mandat qu’elle a été condamnée à cinq années d’emprisonnement, après qu’il ait personnellement créé une cellule chargée d’enquêter sur la corruption de son prédécesseur et de son époux, Asif Ali Zardari3.

    Qui a assassiné Benazir Bhutto ?

    Les différents témoignages montrent que le complot visant à assassiner l’ex-Premier ministre était particulièrement bien ficelé. Il semble qu’au moins deux hommes aient participé directement à l’action. Un premier a tenté d’atteindre sa cible à l’aide d’une arme de poing, faisant feu au moins à trois reprises à une distance d’environ trois mètres ; un second faisant sauter la charge explosive qu’il avait sur lui (les forces de police ne retrouveront que sa tête). Cette explosion a tué au moins 21 personnes qui se trouvaient autour du véhiculé blindé ; par contre, personne n’a été touché à l’intérieur même de la voiture. On ne saura sans doute jamais ce qui a réellement tué Benazir Bhutto : une balle, le souffle de l’explosion, sa chute dans la voiture ou les trois éléments combinés ? Il semble cependant acquis qu’elle est décédée avant son arrivée à l’hôpital général de Rawalpindi, des suites d’une grave blessure hémorragique au cou et à la tête. Le fait qu’il y ait eu deux assaillants à courte distance laisse à penser que d’autres activistes devaient se trouver à proximité, le but étant que ceux qui en avaient l’opportunité déclenchent l’action à leur initiative. Il est donc évident que ce ne peut être le fait que d’une organisation puissante, structurée et fanatique (emploi de kamikazes).

    Il semble bien, comme le prétend le ministère de l’Intérieur pakistanais, que le mouvement à l’origine des attentats contre Benazir Bhutto soit le Lashkar-e-Jhangvi (LeJ), groupuscule sunnite intégriste très violent qui s’est fait connaître dans le passé par de nombreuses opérations terroristes. Ses cibles ont été les minorités chrétiennes et chiites. La décapitation du journaliste Daniel Pearl leur est aussi attribuée. Ce groupe s’est aussi fait connaître lors d’attaques contre des Occidentaux au Pakistan, dont le meurtre de 14 personnes, parmi lesquelles 11 techniciens français, à Karachi, en mai 2002.

    Par contre, aucun lien formel ne vient accréditer des relations entre Meshud, le taleb pakistanais et le LeJ.

    Une des branches les plus virulentes du LeJ s’appelle le Sipah-e-Sahaba qui dépend de la secte des Deobandi. Proche des taliban, elle prône le djihad contre les « apostats », dont les chiites font partie. Son chef actuel serait un certain Qari Zafar originaire du Punjab. Il serait installé au Waziristan Sud.

    La thèse avancée par certaines personnes proches des partis d’opposition, d’un complot orchestré par les services spéciaux pakistanais, qu’ils soient civils4 ou militaires5 est très peu probable, le pouvoir en place n’ayant pas intérêt à l’élimination de Benazir Bhutto. En effet, le scénario qui était envisagé était la victoire aux élections du PPP et la désignation de cette dernière comme Premier ministre. Cela aurait permis à Musharraf de rester en place avec l’appui des Américains qui se préparaient à applaudir cette « solution démocratique », permettant de maintenir une certaine stabilité.

    Une possibilité qu’il convient d’envisager est l’action de certains membres des services secrets qui ne souhaitaient pas que la solution politique décrite ci-dessus n’aboutisse. Ils pourraient avoir fourni les renseignements qui ont permis aux activistes d’approcher le convoi officiel d’aussi près6.

    Que va-t-il se passer ?

    Les accusations concernant l’attentat de Benazir Bhutto vont constituer la base de la campagne électorale pour les élections du 18 février. Tous les partis mentent à l’opinion publique de manière à attirer leurs suffrages. Les théories d’un complot orchestré par le président Musharraf - même les plus folkloriques - vont se succéder. Dans un premier temps, le PPP a refusé le report des élections prétextant que cela permettrait aux partis soutenant le président de se réorganiser en vue de remporter le scrutin. En réalité, le PPP (vraisemblablement allié au PML-N, qui n’a pas d’autre choix possible) souhaite surfer sur la vague de sympathie qui a suivi l’assassinat de Benazir Bhutto afin d’engranger les votes des mécontents qui repoussent à la fois l’option Musharraf et l’islam radical. Les nombreuses zones d’ombre autour de l’assassinat de l’ex Premier ministre avantagent le PPP qui veut agir vite, car leur dissipation pourrait ne pas être à son avantage. Par ailleurs, Bilawal Bhutto Zardari, le fils de la défunte candidate, qui a été propulsé au poste de président du PPP, n’a pas l’envergure nécessaire pour jouer un rôle important en particulier en raison de son jeune âge (19 ans). En réalité, c’est son père qui tire les ficelles mais étant donné son passé trouble, il n’a pu accéder aux dernières volontés de son épouse : prendre sa succession.

    Si les partis soutenant le président Musharraf gagnent les élections, les perdants accuseront leurs adversaires de fraudes massives, et ne reconnaîtront pas leur défaite, ce qui se produit plus en plus après les scrutins électoraux ayant lieu dans les Etats « peu démocratiques ». Cela entraînera immanquablement une période d’instabilité. Les islamistes profiteront alors de l’ambiance délétère pour asseoir leur influence sur les zones tribales et déclencher une campagne d’attentats dans l’ensemble du pays.

    Si l’opposition remporte les élections, le président Musharraf pourrait s’accrocher au pouvoir ou être contraint à l’exil. Mais il y a alors peu de chance que le calme revienne : les rues sont remplies d’islamistes radicaux qui n’ont pas plus d’accointance avec l’opposition, qui a toujours prôné une lutte contre le radicalisme, qu’avec l’actuel pouvoir.

    Dans les deux cas, le rôle de l’armée dirigée par le général Ashfaq Kiyani est crucial. Quelle sera son attitude ? Soutenir le pouvoir en place, quel qu’il soit, ou considérer une fois de plus que la Patrie est en danger et déclencher un nouveau coup d’Etat ? Pour le moment, elle reste fidèle au président Musharraf.


    • 1 Islamabad a toujours prétendu que la direction d’Al-Qaida ne se trouvait pas en territoire pakistanais.
    • 2 Fait que celui-ci a démenti par deux fois.
    • 3 Celui-ci se retrouve officiellement vice-président du PPP. Or, il est appelé « Monsieur 10% » en raison des accusations de corruption qui pèsent sur lui. Il a effectué 3 puis 5 ans d’emprisonnement pour ces griefs ainsi que pour d’autres…
    • 4 Intelligence Bureau, IB.
    • 5 Inter Service Intelligence, ISI.
    • 6 Ces informations ont également pu être obtenues directement par le LeJ qui a noyauté la plupart des grands partis politiques.
  • Les techniques du SIS britannique

    Appelé aussi SIS (Secret Intelligence Service), mais plus connu sous le nom de MI6, le service de renseignement extérieur britannique est un service a la réputation, aux opérations, succès et scandales plutôt discrets, mais qui n'en paraît pas moins être d'une grande efficacité. Deux hauts responsables des services secrets soviétiques et russes ( Rem Krassilnikov, chef du 2ème Département, chargé de lutter entre autres contre le renseignement britannique, du contre-espionnage du KGB de 1973 a 1979, et Evgueni Primakov, Chef du renseignement extérieur russe, le SVR, de 1992 a 1996) estiment que durant la Guerre Froide , et même après, ce fut un des services ennemis les plus redoutables et expérimentés. 

    MI6 a aussi pour lui l'avantage d'être un service plus petit et moins bureaucratique que les grands services de renseignement, comme semble le montrer la lecture du livre de Richard Tomlinson "PLus permis de tuer" .Un service plutôt efficace, adapté aux dangers du monde et réagissant assez vite. Un des exemples les plus célèbres est l'exfiltration, malgré la surveillance du KGB, de Oleg Gordievsky, un officier du KGB , par la station de Moscou a la mi-1985 ( Chef de station: Andrew Gibbs. Chef de station adjoint: Raymond Asquith)

    On remarquera que, bien plus petit que son homologue US, le SIS n'en est pas moins un service efficace. Une attention particulière est prêtée a la couverture des officiers traitants en poste dans les ambassades a l'étranger, beaucoup plus fiables que celles de leurs homologues de la CIA. Si on vera jamais un chef de station du SIS diriger la section information de l'ambassade ( Ils sont généralement 1er secrétaires ou conseillers) néanmoins leur identification est beaucoup plus difficile que pour les chefs de stations de la CIA. L'erreur de la CIA est d'utiliser, pour les couvertures de ses chefs de station, des titres assez fantaisistes. Par exemple, Fred Woodruff , chef de station a Tbilissi tué en 1993, était "regional affairs officer". Sauf que quand on demanda lors d'une conférence a un responsable du Département d'Etat ce que recouvraient les fonctions de cet "Officier aux affaires régionales", il ne sut quoi répondre... Le MI6 utilise au contraire des couvertures beaucoup plus solides, qui se rapprochent beaucoup plus de celles d'un authentique diplomate britannique. Mais ils n'en ont que le titre, ils n'en occupent pas la fonction. Pourquoi? Parce que MI6 depend du FCO ( Foreign and Commonwealth Office, le Ministere des affaires etrangeres britannique) donc les contacts sont plus frequents et la possibilite d obtenir des couvertures plus faciles. Au contraire, la CIA et la DGSE presentent le desavantage de ne pas etre apprecies des diplomates et de se voir par consequent attribuer des couvertures les rendant plus facilement identifiables...

    Un exemple avec le chef d'une station du MI6 au Moyen-Orient en 2005 (Bien que son nom ait été dévoilé par un journal britannique récemment , précisant que cette personne a quitté MI6 pour assurer un haut poste dans le domaine de la sécurité gouvernementale britannique, je préfère ne pas dévoiler son identité ni le pays ) dont la couverture était "conseiller politique de l'ambassade". Ayant obtenu son nom et le lieu ou il a été chef de station ,restait a déterminer sa couverture dans cette ambassade. L'examen de la liste diplomatique a permis d'établir que cette ambassade britannique comptait pas moins de quatre "conseillers politiques". Conclusion, l'un ( Qui avait été précédemment identifié comme chef de station) n'avait que cette appelation de  "facade", les trois autres , authentiques diplomates, occupant des fonctions réelles.

    Les stations du MI6 a l'étranger sont plus petites mais aussi , par conséquent, elles sont censées beaucoup moins "s'éparpiller" ,se centrer sur l'essentiel, bien connaître la situation locale. On est loin aussi de l'incursion forcée des politiques dans la détermination de ce que MI6 ne peut pas faire. C'est parce que on lui avait limitée , entre autres, sa marge de manoeuvre en Iran que la CIA n'a pas su prévoir la montée en puissance en 1979 des mouvements contestataires entraînant la chute du Shah et l'arrivée au pouvoir de Khomeiny. Donc un certain pragmatisme, tout en étant conscient de la nécéssité de défendre les positions britanniques, surtout que si il détermine parfois les priorités du renseignement britannique, le pouvoir politique paraît n'avoir que rarement commis l'erreur d'empêcher les activités de ses services ou de ne voulois que des renseignements allant dans le sens souhaité et non pas dans le sens inverse.

    Cela n'empêche pas des ratées. Au Moyen-Orient,  restent a l'esprit les tentatives d'assassinat ratées de Nasser en 1956, ou la mauvaise évaluation des capacités dans le domaine des armes de destruction massives de l'Irak. En revanche MI6 peut être dédouané pour deux "ratées" qu'on lui a , assez injustement, mis sur le dos. La première est la Guerre des Falklands, correctement prévue par MI6 , et entre autres par le chef de station MI6 de Buenos Aires, Mark Heathcote, tout comme l'approche de troupes irakiennes a la frontière avec le Koweït en 1990. L'information est recue, analysée, remonte vers le Joint Intelligence Commitee ( chargé de la coordination des services secrets de Sa Majesté) , lequel n'en tient pas compte.... Mais MI6 pouvait-il prévoir l'invasion de l'Irak sur le Koweït même? Pas sûr. Le point de vue de Claude Silberzhan, alors Directeur de la DGSE , est très intéréssant: Il note dans son ouvrage sur ses années a la DGSE que l'opération d'annexion du Koweït paraît avoir été littéralement improvisée, comme le montrent les mouvements des troupes irakiennes par exemple . La théorie de l'ancien patron de la DGSE est que si Saddam a bien massé des troupes a la frontière koweïtienne, le but était de faire peur au Koweït, pas de l'attaquer. mais c'est en apprenant que le Koweït a rejeté ses exigeances que il décida sur-le-champ d'attaquer. Pourquoi pas? 

     Les rares informations sur les méthodes de travail du MI6 sont disponibles dans les mémoires de Richard Tomlinson ainsi que dans le rapport de Lord Butler , qui s'est entre autres penché sur le travail des services secrets britanniques en direction de l'Irak.

    Le général Rem Krassilnikov ( Chef du 2ème département de la 2ème Direction Principale du KGB ,chargée entre autres de la lutte contre le MI6 sur le territoire soviétique), note lui-même le soin apporté par la station du MI6 a Moscou dans ses opérations sur le territoire soviétique. 

    Contrairement a la CIA, MI6 n'est pas un service a faire étalage de son travail sur la place publique. Les scandales sont rares , discrets, et on s'efforce de les étouffer dans l'oeuf.

     Sur les cadres du SIS , enfin. MI6 a pris l'habitude de recruter ses cadres chez l'élite, parmi les personnes sortant d'universités prestigieuses telles que Oxford ou Harvard.Des personnes cultivées, parlant parfois d'autres langues étrangères, qui représentent "la crème de la crème" britannique et sont donc moins susceptibles de "passer a l'ennemi" ( du moins en théorie, les universités britanniques ayant aussi été touchées dans les années 30 par l'attirance du modèle communiste. L'un d'eux , a la solde du renseignement extérieur soviétique, occupera de hauts postes au sein du SIS avant de passer en URSS en 1963. Il s'agit de Kim Philby.). Par exemple, prenons le diplômé de Oxford Terence O'Brian Tear .Entré au MI6, il y fut Chef de station a Moscou de 1952 a 1954 puis chef de station a Berne dans les années 70 ou son plus beau succès fut le recrutement de Vladimir Rezun, un officier du GRU). Ou plus récémment David Spedding, qui fit l'essentiel de sa carrière au sein de MI6 au Moyen-Orient (exception pour un bref séjour a la station de Santiago du Chili de 1972 a 1974, en plein coup d'Etat de Pinochet, puis a la tête de la Division irlandaise du MI6 de 1981 a 1983) après être sorti du Hertford College de Oxford. Toutefois, menace terroriste obligeant, MI6 a dû plus s'ouvrir sur le monde extérieur au niveau du recrutement de ses cadres. sont particulièrement prisées les personnes parlant russe, chinois, arabe, ou perse. MI6 a donc dû s'ouvrir aux minorités ethniques pour avoir en son sein des cadres parlant des langues assez rares.. La situation est si urgente que une annonce publique en ce sens a été passée a la BBC. Nul doute que le Service de James Bond saura s'adapter aux nouvelles menaces, en coopération avec les différents services secrets de Sa Majesté (MI5, GCHQ, DIS, SOCA ,SAS)

     

    Adresse Internet du SIS: http://www.sis.gov.uk/

     

  • Guojia Anquanbu :Anatomie (2ème partie)

    GUOJIA ANQUANBU MINISTERE DE LA SECURITE D'ETAT CHINOIS

     

    Parmi les priorités du MSS,aussi bien la lutte contre les espions étrangers que contre les opposants politiques.Par exemple,les proches du Dalaï Lama,ou la secte Falungong. Nombre d'affaires le démontreront

    En décembre 1995, le MSS de Lhassa, dirigé par Gaisang Qupei, neutralise un groupe de tibétains qui tentait de recruter des compatriotes pour faire de l'espionnage. En sens inverse, en novembre 1995, le contre-espionage indien avait neutralisé trois chinois qui tentaient d'espionner le Dalaï Lama (Une des principales bases de refuges des tibétains fuyant la Chine communiste est l'Inde).

    Un autre problème suscite la préoccupation des autorités chinoises, et c'est au MSS de s'y coller : La lutte antiterroriste. Mention particulière au terrorisme ouïgour.

    LA LUTTE ANTITERRORISTE

    En mars 1997, plusieurs bombes explosent a Pékin, Lhassa, et Urumqi (Province du Xinjiang). En effet, dans cette dernière province existe une ethnie ouïgoure (musulmane), qui se bat depuis plusieurs siècles pour obtenir un Etat indépendant. Le MSS décide d'agir, sous le commandement de Zhang Ruihua, chef du bureau MSS Xinjinag, et de Gaisang Qupei, qui dirige toujours l'antenne de Lhassa. Les autorités chinoises, en effet, n'excluent pas une alliance,alors,entre ouïgours et tibétains,étant donné la simultanéité des attentats. Le MSS décide aussi d'installer une section musulmane a Shanghaï .C'est une occasion aussi d'établir des relations avec la DGSE francaise, qui combat de son côté le crime organisé chinois.

    L'ESPIONNAGE EXTERIEUR

    Les information actuelles montrent clairement une activation du MSS hors des frontières chinoises: le Directeur du Renseignement National US déclarera publiquement en 2007 que les services secrets chinois et russes comptent parmi les plus agressifs dans la collecte de renseignements sur le sol américain, tandis que dans un rapport, le BFV, le contre-espionnage fédéral allemand, s'inquiétant de la vente par la Chine d'ordinateurs qui auraient été piégés aux institutions allemandes.

    LE TRAVAIL DU MSS EN DIRECTION DES ETATS-UNIS: LE RAPPORT DE 1998

    Voici ce que note par exemple un rapport, "Report to Congress on Chinese espionnage activities against the United States" en date du 01.01.2000, relatif a l'année fiscale 1998. Destiné au Congrès américain, ce rapport a été déclassifié l'année dernière, en janvier 2006 :

    En premier lieu sont rappelées les priorités pour la sécurité nationale chinoise, a savoir le maintien de la stabilité intérieure, la collecte de renseignements a caractère scientifique et technologique et destiné a aider au développement économique de la Chine, la surveillance des développements touchant Taïwan et les intérêts intrenationaux chinois.Le rapport estime aussi que,en date de 1998, la collecte de renseignements est l'oeuvre,en majorité,de non-professionels du renseignements, d'individus et d'organisations agissant hors du contrôle des services secrets chinois. Ce sont des entreprises, des compagnies privées, des Instituts de recherche, qui ont pour but de collecter des renseignements,pour en profiter a titre privé. Les services secrets chinois, estime le rapport, ont plus pour habitude d'utiliser des étudiants chinois pour la collecte du renseignements, et de souligner que beaucoup d'étudiants chinois aux Etats-Unis étudient les sciences, leur donnant ainsi la possibilité une grande variété de renseignements dans le domaine des technologies.

    Rappelant ensuite les différents services de renseignements extérieurs chinois, a savoir le MSS, le Qingbao (Renseignement militaire) et le Departement de Liaison ,une unité du département politique de l'Armée Populaire de Libération chargé de la collecte du renseignement contre Taïwan, le rapport détaille ensuite sur le travail des services secrets chinois contre les Etats-Unis:

    Dans le domaine du renseignement politique, estime le rapport, Beijing continue a voir les Etats-Unis comme une de leurs cibles majeures dans la collecte du renseignement.Une attention particulière est portée a la politique étrangère et aux intentions des Etats-Unis ,ainsi que sur les leaders américains et les négociations bilatérales ou multilatérales sensibles.

    Concernant le renseignement militaire, il est surtout conduit par les attachés militaires chinois ,aussi bien du bureau de l'attaché militaire a l'ambassade de la République Popualire de Chine a Washington que du Comité d'Etat-Major des Nations Unies a New York. La collecte du renseignement se fait souvent par les méthodes "ouvertes" (lecture de journaux spécialisés, observation..), mais depuis 1987, le FBI et les Douanes auraient détéctées deux opérations clandestines conduites par le Qingbao aux Etats-Unis.Priorité est donnée aux technologies militaires américaines, ou aux opérations militaires américaines,sans oublier les ventes d'armement militaire a Taïwan.

    Dans le domaine du renseignement économique, le rapport note que c'est une priorité pour les services secrets chinois,entre autres pour le MSS ,qui agit,étant donné ses fonctions ,aussi bien sur le territoire américain que en Chine.Le MSS serait particulièrement actif contre les hommes d'affaires occidentaux,surtout en Chine. Quant aux personnes d'origine chinoise, elle sont évidemment l'objet de tentatives de recrutement du MSS. Toutefois,la part de renseignements collectés dans le domaine scientifique et technique en Chine même est faible, par rapport au travail de renseignement hors de la Chine.

    Durant les 20 dernières années,la Chine a donc établie des réseaux solides aux Etats-Unis même, avec pour cible aussi bien les institutions étatiques que les entreprises privées, les académies, les instituts, laboratoires, toutes personnes impliquées dans un travail donnant accès a des informations confidentielles.

     

    LA COLLECTE DU RENSEIGNEMENT ETATS-UNIS EXCEPTES.

    Parfois,des scandales apparaissent: en 2005,un cadre du MSS fait déféction en Australie et révèle que le MSS a pour principale cible la secte Falungong. En 2006, c'est un codeur japonais qui se suicide. Dans la note qu'il laisse, il affirmera avoir subi un chantage du MSS,quand il était a Shanghaï (Chef du MSS Shanghaï: Cai Xumin)

    La priorité reste toutefois l'adversaire,les services secrets taïwanais,comme le montre le scandale qui vient d'éclater:

    Fin septembre 2007, Lin Yu-Nung, un officier du Bureau du renseignement du Ministère de la Justice taïwanais, est interpellé: Il avait été recruté par les services secrets chinois. Son recruteur Chen Chih-Kao, est un ancien collègue de travail "retourné" en 2005 par les services secrets chinois a Shanghaï.Le MSS peut,pour ses opérations, aussi se baser sur une communauté chinoise a l'étranger extrêmement vaste,et souvent bien implantée, pour la collecte de renseignements ou la couverture. Le Guojia Anquanbu s'est donc, au cours des dernières années, retrouvé confronté a nombre de tâches : Citons aussi son implantation a Hong Kong, depuis la rétrocession de la colonnie par la Grande-Bretagne en 1997.Selon "Intelligence Online",le MSS utilise la couverture du Security Department des services de renseignements politique de la Colonie,le Liaison Office of the Central Governement in Hong Kong Special Administrative Region.Les opérations sont surtout menées depuis la Direction du MSS de Canton, dirigée par Xu An.Notons que les services secrets chinois privilégient,comme leurs homologues allemands du BND (Renseignement fédéral ouest-allemand) les couvertures commerciales .Ils utilisent aussi les couvertures diplomatiques,mais rien n'a permis de distinguer ,a mes yeux, dans les ambassades de Chine a l'étranger, les officiers du MSS de leur homologues du Ministère des affaires étrangères chinois.

    Restent toujours prioritaires aux yeux du MSS le travail en direction des pays de la zone Asie et le développement de ses réseaux de renseignements, sans compter une augmentation de son implantation en Afrique , auquel s'était déja efforcé son prédécesseur dans les années 60.Il s'agissait alors d'implanter le marxisme en Afrique; désormais il s'agit pour le MSS de s'implanter par le biais de l'économie, la Chine augmentant fortement son commerce et s'implantant en Afrique par des projets, des entreprises, des prêts a des taux extrêmement faibles (Voire nuls).

    LE RENFORCEMENT DE LA COOPERATION AVEC LES SERVICES SECRETS ETRANGERS.

    Boris Eltsine approuve, par ce document du 04.08.1994, des negociations en vue d'un accord de cooperation entre le FSK et le Guoanbu

    Le Guoanbu entretient des relations avec nombres de services secrets. Par exemple,un acte administratif du 04.07.1994 de Boris Eltsine fait etat de negociations, en vue d'un accord de cooperation, entre le FSK (Service federal de contre-espionnage de la Federation de Russie, devenu en 1995 le FSB) et le Ministere de la Securite d'Etat de la Republique Populaire de Chine.  Début 2007, le MSS a établi des contacts avec la Sécurité ukrainienne, le SBU, et avec le service de la Sécurité d'Etat géorgien.

    CONTRE-ESPIONNAGE

    Le MSS ne se contente pas de piquer les secrets dans les autres pays: Il doit aussi défendre les secrets chinois: Fin 2001 les autorités chinoises découvrent des micros dans le Boeing destiné au Président chinois, et qui a été fabriqué aux USA. Vers le début de l'année 2002, c'est le patron de la station de la CIA a Beijing, Stephen Holder, qui est déclaré "persona non grata" et expulsé par les chinois,pour des raisons inconnues. Selon "Intelligence Online" du 06.07.2007 (information a prendre avec prudence car elle n'a recu aucune confirmation) les services secrets nord-coréens se seraient également activés en Chine, surtout dans plusieurs provinces frontalières de la Corée du Nord. Plusieurs réseaux auraient été démantelés. Mais les chinois, qui ont aussi envoyés des officiers sous couverture en Corée du Nord, auraient également eus des pertes..

    Lorsque en septembre 2007 les autorités chinoises ont été accusées de pirater plusieurs sites internet, dont celui du Pentagone, elles ont niées et aussitôt rappelées que les services secrets occidentaux se livrent aux mêmes activités contre les Chinois..

     

    2f15d822c7fa92524b293f5b42cdb8e9.jpg587369742df7dd7d509333a9777e37b9.jpg

    Xu Yongyue ( A gauche) , et son remplacant Geng Huishang (A droite)

    De 1998 a la mi-2007,le patron du Guojia Anquanbu était Xu Rongyue.Il a été remplacé a ce poste par Geng Huishang,55 ans,qui occupait depuis 1998 le poste de Vice-Ministre de la Sécurité d'Etat.Il est décrit comme un spécialiste de la protection des secrets commerciaux.

    Aujourd'hui,voici l'organigramme du Ministère de la Sécurité d'Etat.:

    Division opérationnelle :

    -1er département ,renseignement intérieur,chargé entre autres de recruter en Chine même des informateurs.

    -2ème département,opérations a l'étranger,et analyse des informations ainsi obtenues.

    -3ème département,opérations en direction de Hong Kong ,Macao, Taïwan.

    -4ème département, appui technique. (Appareils photos,micros etc..)

    -5ème département,coordination et direction du travail des services régionaux du Guoanbu.

    -6ème département, contre-espionnage.

    -7ème département,circulation,en fait le Département chargé d'analyser les informations venant des différents services du Guojia Anquanbu.

    -8ème département,Institut contemporain des relations internationales.

    -9ème département,sécurité interne du Guojia Anquanbu, et coordination des sections du contre-espionnage militaire au sein de l' APL.

    -10 ème département,collecte de renseignement économique,scientifique et technologique.

    -11ème département,renseignement éléctronique contre les autres pays, et sécurité informatique (Pour empêcher les intrusions des services secrets occidentaux dans les ordinateurs du Minsitère de la Sécurité d'Etat),ainsi que analyse des informations ainsi obtenues.En décembre 2003,le 11ème département était dirigé par Wu Shizhong.

    -Département des affaires étrangères,contacts avec les services de renseignements étrangers,et coordination de la coopération.

     

    Mes remerciements a :Fabrice,Roger Faligot,FAS.

     

     

  • Guojia Anquanbu: Anatomie (1ère partie)

    GUOJIA ANQUANBU, MINISTERE DE LA SECURITE D'ETAT CHINOIS.

    Si il y a un service qui doit aujourd'hui attirer l'attention de la communauté du renseignement, c'est incontestablement celui-la. Le Guojia Anquanbu,créé en 1983,n'a cessé depuis de monter en puissance,aussi bien dans le domaine du renseignement extérieur que dans la lutte contre l'espionnage. On peut retenir ,par exemple,les déclarations de John Brenner, patron du NCIX (National Counterintelligence Executive) qui déclara en mars 2007 que les services secrets chinois sont parmi les plus actifs sur le territoire américain,déplorant les fuites de technologies vers la Chine communiste, et l'infiltration du contre-espionnage américain.Brenner citera en exemple l'affaire Leung, cette femme d'affaires chinoise arrêtée en 2003 qui a soutiré des informations a son amant, officier du FBI spécialiste de la Chine,puis les a transmises a Pékin.

     

    Le Guojia Anquanbu, appelé aussi Guoanbu, (Ministry of State Security, MSS)  a été créé le 06.06.1983, et fut inauguré le 01.07.1983.Officialisé  lors de la 1ère cession de la VI ème Assemblée Nationale Populaire. Il récupère les fonctions de contre-espionnage du Gonganbu,de renseignement extérieur qui était dévolu au Central Investigation Department (Diaochabu), et est aussi chargé de la protection des frontières et de la lutte contre les déviances idéologiques (Les opposants). Ses missions sont donc de protéger la souveraineté et les intérêts de l'Etat. Les tâches sont ainsi mieux séparées: Le Guojia Anquanbu s'occupe de la Sécurité de l'Etat,le Gonganbu de l'ordre public et de la lutte contre la criminalité.

    Ling Yun, vice-Ministre du Gonganbu depuis 1964, prend le commandement du nouveau Ministère de la Sécurité d'Etat,et dans une conférence de presse qui se tient peu après la création du service,fin juin 1983, il dénonce l'augmentation des activités d'espionnage contre la RPC et des sabotages, et fait appel a la population pour aider les services de la sécurité d'Etat a lutter contre les espions.

    A peine créé le Ministère de la Sécurité d'Etat se jette dans la bataille: Il faut a la fois lutter contre les sabotages, les réseaux des services secrets étrangers (Un des plus dangereux étant le renseignement taïwanais), mais aussi, avec la CIA , coordonner l'aide aux rebelles afghans se battant contre les soviétiques. En 1984, peu après la mort de Youri Andropov au Kremlin, le patron de la CIA Bill Casey se rend en Asie. De passage a Pékin, avec le chef de la Station de la CIA a Beijing Ted Price, il négociera avec Ling Yun l'aide aux moudjahidins afghans.

    Il faut aussi établir des contacts avec les autres services secrets. Ling Yun part donc a la tête d'une délégation pour Belgrade avec Yang Dezhong (Directeur-adjoint du département des affaires générales du Comité Central du Parti communiste chinois) ou il arrive le 29.02.1984 , avec pour but la coopération entre les services secrets des deux pays. Le 05.03.1984 ils seront recus par Franko Heoljvic, membre du Présidium du Parti communiste yougoslave, ce qui paraît démontrer l'intérêt des yougoslaves pour leurs homologues chinois. Une autre délégation du MSS arrivera a Belgrade le 09.10.1986, a l'invitation de Dobroslav Culafic, Secrétaire Fédéral pour les affaires intérieures. Elle est dirigée par Jia Chunwang, le remplacant de Ling Yun a la tête du Guojia Anquanbu. Pourquoi ce remplacement si rapide du Ministre?

    Le MSS remporte pourtant très vite ses premiers succès dans la lutte contre les services secrets étrangers , avec le démantèlement d'un réseau a la solde des services secrets taïwanais,ce qui paraît consolider la position de Ling Yun a la tête du MSS. L'information est rendue publique début 1985, mais on ignore quand les personnes ont été arrêtées et jugées.Leur condamnation,selon le MSS, aurait eu lieu peu avant. Ont interpellées trois personnes, parmi elles: Xin Peiwen, 46 ans, acteur dans une troupe culturelle de l'armée, qui aurait contacté les services secrets taïwanais en octobre 1983 et aurait fourni a ses services un document top-secret (il n'est pas précisé quoi) en mars 1984. Le rapport public du MSS accusera M.Peiwen d'avoir collecté des renseignements a caractère politique et militaire a Pékin et d'avoir incité des pilotes de l'armée de l'air a faire déféction. Les deux autres seraient Su Mao, 27 ans, musicien dans une troupe du Ballet de Pékin,et son oncle de 39 ans,acteur lui aussi dans une troupe,qui aurait commencé a travailler pour les taïwanais alors qu'il était a l'étranger en avril 1982. Ce n'est pas le premier coup du Guojia Anquanbu contre les services secrets de Formose,puisque selon un rapport du MSS,entre septembre 1984 et février 1985 12 personnes ont été identifiées comme espions taïwanais. L'une a même été éxécutée. Et Le service réussit aussi a neutraliser un informateur de la CIA, Lo Fu, un journaliste de Hong Kong.

    Mais quand il parlait de l'activation des services secrets contre la Chine, le Ministre de la Sécurité d'Etat ne croyait pas si bien dire,puisqu'il est confronté,a la mi-1985, a la déféction d'un cadre de son propre service;Yu Shenzan,du service du contre-espionnage du MSS,fuit a Hong Kong puis est exfiltré par la CIA...Devant le scandale, Ling Yun démissionne. Il est remplacé par Jia Chunwang, lequel conservera son poste de 1985 a 1998, avant d'être remplacé en mars 1998.

    ac630ce3badfb43e4c4e56e19fdddd83.jpgJia Chunwang, Ministre de la Sécurité d'Etat de 1985 a 1998. Il fut ensuite Ministre de la Sécurité Publique (La police chinoise) de 1998 a 2002. Il a ensuite exercé les fonctions de Procureur général adjoint du Parquet populaire suprême de décembre 2002 a mars 2003 avant d'être élu Procureur général du Parquet populaire suprême en mars 2003.

    Le MSS continue son travail, par exemple en mettant au point en 1987 une directive visant a limiter et contrôler les contacts entre chinois et étrangers. Le Parti communiste chinois prévient de son côté ses adhérents de ne pas parler avec les correspondants des journaux étrangers sans une autorisation expresse.. Seront par exemple expulsés le correspondant de l'AFP Lawrence Mc Donald en janvier 1987 ou son homologue japonais du Kyodo News Service Shuitsu Henmi en mai 1987.

    Le MSS se retrouve plus que jamais a lutter sur plusieurs front a la fois: Il s'implique donc aussi bien dans la répréssion des dissidents en 1989 (Lors des événements de la Place Tian An Men) que contre tout ce qui peut menacer le pouvoir chinois,en y voyant souvent la main des services secrets taïwanais, comme le montre l'article du 24.06.1989 de la BBC (en fin d'article).A l'occasion de la répression de la Place TianAnMen, plusieurs étudiants disparaissent. Certains réussissent a quitter la Chine,par l'intermédiaire de filières créées par les différents services de renseignement occidentaux (DGSE, CIA, MI6) et visant a les faire passer a Macao ou Hong-Kong.Cette opération est connue sous le nom de YELLOW BIRD. Le MSS tentera d'infiltrer ses filières,par exemple en dépêchant une équipe a Canton.

    D'autres étudiants sont eux arrêtés.Le MSS sera accusé d'avoir secrètement arrêté plusieurs étudiants,dont trois de Macao: Chen Tse-Wei, 29 ans; Chin Kuo-Tung,21 ans; Liang Tsao-Hua, 23 ans. Ils étudiaient a l'université de Canton. Leur interpellation a ensuite été confirmée par le Bureau de la Sécurité Publique de Canton,sans plus de précisions..

    Dans un rapport daté de fin 1989, le Guojia Anquanbu s'inquiète de l'augmentation du nombre d'affaires d'espionnages. Selon un rapport du Ministère,plus d'une centaine de personnes, en 1987 et 1988, ont été interpellées, travaillant aussi bien pour le gouvernement, l'armée, ou le domaine politique, pour espionnage. Le rapport constate que l'ouverture (économique,NDLR) de la Chine a attiré l'attention du monde entier,entraînant l'augmentation de l'attention des services secrets étrangers, en direction de la République Populaire de Chine. Encore confirmé dans la lutte contre les services secrets taïwanais, avec le démantèlement de plusieurs réseaux en 1990 (Voir l'article de la BBC du 20.08.1990 en bas, sur le sujet).

    Il faut y ajouter la menace contre les représentations chinoises a l'étranger, suite a la répréssion de la Place Tian An Men, qui oblige a augmenter la vigileance des officiers du MSS. 

    Et enfin,sur le front intérieur, le Tibet, annexé par la Chine sous Mao. Ce qui entraîne l'arrivée a Lhassa le 06.08.1990 du patron du Guojia Anquanbu, Jia Chunwang, accompagné d'une délégation, avec pour but d'inspecter l'antenne du MSS sur place. M.Chunwang déclarera ensuite au journaliste de la télévision tibétaine que la situation sur place est "stable". Cette inspection apparaît néanmoins importante,si on tient compte de sa longueur: La délégation restera au Tibet jusqu'au 22.08.1990, soit deux semaines.Il paraît quand même étonnant que le Ministre de la Sécurité d'Etat, qui ne s'est jusqu'a présent jamais montré a la télé,intervienne, et reste aussi longtemps au Tibet. Ses élements semblent clairement indiquer que la situation au Tibet est, aux yeux des autorités chinoises, très préoccupante. Le texte sur le sujet est en annexe 3.

     

     

    ANNEXE 1

    BBC June 24, 1989, Saturday


    SECTION: Part 3 The Far East; A. INTERNATIONAL AFFAIRS; 3. FAR EASTERN RELATIONS; FE/0491/A3/ 1; 

    LENGTH: 1973 words

    HEADLINE: ARREST OF ''KMT AGENTS'' SHOWN ON PEKING TELEVISION

    SOURCE: Peking television 1000 gmt 22 Jun 89

    Text of report (FE/0490 i)

    BODY:
    According to a news release from the Ministry of State Security, after strict investigations, state security organisations in Peking and other parts of China have cracked the cases of a number of secret agents of Taiwan's Kuomintang [KMT] who had a hand in the student unrest and turmoil occurring since mid-April, and have confiscated a mass of criminal evidence of their espionage activities.

    The KMT secret service in Taiwan has adopted various means through different channels to fan the so-called movement for freedom and democracy on the mainland, and plotted to stir up social turmoil to subvert the PRC's people's democratic regime. Since the student unrest and turmoil in Peking and other parts of China, the KMT secret service in Taiwan, while stepping up rumourmongering, instigation and demagogic reactionary propaganda against the mainland, had ordered its agents hidden on the mainland to take part directly in the turmoil and aggravate the situation in an attempt to escalate the so-called pro-democracy movement on the mainland into a general anti-communist and violent resistance movement. Hidden agents deployed by Taiwan's secret service on the mainland have also kept a close watch on the turmoil and collected and delivered information on the turbulent situation to espionage agencies outside China. Counter-revolutionary activities carried out by Taiwan's KMT secret agents hidden on the mainland have been exposed by China's state security organisations, and some KMT secret agents who had a hand in the turmoil have surrendered themselves to China's state security organisations. The following are some of the KMT espionage cases that have been uncovered

    The Peking municipal state security bureau detained, according to law, KMT secret agents Wang Changhong, Qian Rongmian and Liang Qiang on 19th and 27th May. [Video opens with shots of night scene, car speeding away, two plainclothes men escorting middle-aged man into building, then cut to show close-up shots of Wang and Qian, seated inside unidentified building and being interrogated]

    Secret agent Wang Changhong, 38, male, a former cadre at a Peking factory, joined the KMT secret service after Taiwan's Mainland Work Committee incited him to defect while he was abroad in 1988. In the wake of the turmoil in Peking, the KMT secret service appointed Wang Changhong a provincial level special agent, and instructed him to return to Peking to collect information on the turmoil and prepare to set up an undergorund Peking work committee. Upon returning to Peking on 27th April, Wang Changhong recruited Qian Rongmian, also a former factory cadre, as a secret agent, and informed the KMT secret service about China's turbulent situation. He also repeatedly spread rumours in Tiananmen Square, instigated turmoil, and mingled with the students on hunger strike, inciting them by saying the Government is inhuman. What is the use of keeping such a government? He also spread rumorus that the civilian police in Xian had beaten tens of students. Wang Changhong also suggessted to Taiwan's secret service that it is necessary to focus the current work on the workers' movement, in a vain attempt to stir up strikes and escalate the turmoil. After the case was brought to light, criminal evidence, including the secret codes for Wang Changhong to contact Taiwan's secret service, were discovered. [While the announcer reads the report, video shows still pictures and video clippings of Wang, standing in front of a crowd of young people with his right hand up in a ''V'' sign, mingling with the students on hunger strike, clapping his hands, raising both hands in a ''V'' sign, shouting to demonstrators, and checking mail inside a post office; occasionally video pauses to focus on Wang and circles him in red. After showing a small notebook written in code, some cash, letters, colour pictures and developed negatives, video focuses briefly on Wang being interrogated, and saying ''. . . contacted KMT relevant officials. . . '']
    Secret agent Liang Qian, 36, male, also a former Peking factory cadre, joined a Taiwan secret service organisation, the Mainland Work Committee, in 1986 when he studied abroad. He was appointed as a central special agent and sent back home. The Taiwan secret service organisation instructed him to recruit intellectuals for setting up organisations upon returning home. After the turmoil occurred in Peking, Liang Qiang bustled continuously between schools of higher learning and Tiananmen Square, making trouble, participating in disturbances and writing reactionary propaganda for the unlawful organisations the Peking College Students Autonomous Union and the Autonomous Federation of College Students from Other Places. He also drafted a declaration of the Chinese Unity Party, boasted of setting up another government, and secretly reported to the Taiwan secret service time and again about his activities. [Video shows shots of Liang being taken away by two plainclothes men, cuts to show Liang seated and being interrogated; it also shows still pictures and video clippings of Liang mingling with students at Tiananmen Square and on college campuses, pausing to focus on and circle him in red, as well as a sheet of paper with the heading ''Declaration of the Chinese Unity Party'']

    The Shanghai municipal state security bureau detained, according to law, KMT secret agents Qiu Lin, and Zhou Yan, Cao Weiguo, Feng Jin and Lu Zhengging on 7th and 14th June.

    Secret agent Qiu Lin, 30, male, a former newspaper reporter, left China to take up permanent residence abroad in 1986. Shortly after joining an espionage organisation of Taiwan's Military Intelligence Bureau in 1988, he was sent back home to carry out activities. During disturbances in Shanghai, the Taiwan espionage organisation repeatedly instructed him to exploit the new situation arising from the confrontation between the students and Chinese communists by fermenting the masses' solidarity for building the student movement to move in the direction of overthrowing the Chinese communist regime. Acting on the espionage organisation's arrangements, Qiu Lin manoeuvred everywhere, attending meetings at salons, and repeatedly reported the turbulent situation to the espionage organisation. After he was brought to light, the tools he used for writing secret letters and their original drafts were seized. [Video shows close-up shots of Qiu and an arrest warrant, cutting to show Qiu being interrogated, a still picture of him identified as Taiwan's special agent and alias Wu Mingxuan in parentheses; then it shows video clippings of Qiu talking to young people inside unidentified rooms and some letters; it also shows Qiu seated and answering questions, saying ''. . . established contacts through this method. . . I was given a code name and frequency, 4123 or 4223, . . . Li Daye's address was written in secret code].

    Secret agent Zhou Yan, 23, male, a former company worker in Shanghai, joined Taiwan's Military Intelligence Bureau while he was studying abroad at his own expense in 1988. Cao Weiguo, Feng Jin and Lu Zhengqing joined the Taiwan espionage organisation through Zhou Yan. In late April this year, Taiwan's espionage organisation instructed Zhou Yan to seize the current opportunity, take part in the student movement, and report back on fruitful achievements. Zhou Yan immediately collaborated with Feng Jin, Cao Weiguo and Lu Zhengqing in actively carrying out activities. They reported to the Taiwan espionage organisation We have formed teams to join demonstrations and to support the students, with a slogan I Love Money But I Love Even More Freedom and Democracy and that our appearance as the self-employed can give a strong impetus to the demonstrations, appeal greatly to the citizens and have a great influence. After the case was cracked, the state security organ seized criminal evidence, including the Taiwan espionage organisation's secret letters and instructions to Zhou Yan. [Video shows Zhou being taken out of a car and interrogated, cuts to show still pictures of Feng Jin, Cao Weiguo and Lu Zhengqing, as well as several letters; it also shows video clippings of demonstrations in Shanghai, without identifying any of the demonstrators]

    On 14th June the Guangdong provincial state security department detained, according to law, secret agents Zhang Yi and Wu Jidong, and seized evidence of their spy activities. [Video opens with shots showing Zhang Yi and Wu Jidong, each held by two policemen, followed by still pictures of evidence including a radio set, letters, a bottle of ink and pens]

    Zhang Yi, male, aged 25, is an unemployed person, while Wu Jidong, male, aged 23, was originally a worker for a certain guesthouse in Canton city. Recruited by the Taiwan Military Intelligence Bureau, both Zhang Yi and Wu Jidong joined a spy organisation. During the chaotic period in Canton, Zhang and Wu acted according to the directives from the Taiwan spy organisation, received and spread the rumours concocted by the Taiwan Broadcasting Station, and provoked turmoil. They had also repeatedly submitted secret reports to the Taiwan spy organisation on the chaotic situations in Peking and the Canton district.

    With the close co-ordination of the state security organs in Gansu and other localities, the state security organ in the Ningxia Hui Autonomous Region on 2nd June detained, according to law, special agent Gao Xiaoshi, who was dispatched by the Taiwan Military Intelligence Bureau. The Ningxia state security organ also seized criminal evidence such as intelligence tools for writing in invisible ink. [Video opens with shots showing Gao Xiaoshi, held by two plainclothes policemen, followed by evidence including a radio, identification cards, a bottle of ink, pens and handbills]

    Gao Xiaoshi, male, aged 32, formerly worked for a certain literary and art organisation in Ningxia. He participated in a spy organisation under the Taiwan Military Intelligence Bureau outside of China in 1988 and was sent back to China to carry out spying activities. Based on the plan made by the Taiwan spy organisation, he actively compiled information on the chaotic situation in China and secretly reported to the spy organisation in Taiwan on the reactionary handbills which he collected during the turmoil.
    Special agent Qu Zuojie of the Taiwan Military Intelligence Bureau recently surrendered himself to a Chinese state security organisation. [Video opens with Qu Zuojie sitting on a chair facing his interrogators followed by shots which show Qu entering a building and walking along a street. [Video opens with Qu Zhojie sitting on a chair facing his interrogators followed by shots which show Qu entering a building and walking along a street. Video also shows evidence including coins, paper money and chemicals for spying activities].

    Qu Zuojie, male, aged 26, originally worked for a certain factory in Shenyang City. In March 1989, he joined a spy organisation under the Taiwan Military Intelligence Bureau outside of China. When turmoil prevailed in China, the Taiwan spy organisation immediately sent him back into China to develop organisational ties and promote the ''student movement''. Qu Zuojie's activities in the country had always been closely watched by China's state security organisations. Awed by the power of the masses and the state security organisations, he surrendered himself to the state security organisation in Liaoning on 25th May, explained his assignment and tasks as well as handed over the tools for carrying out his spy activities.

    The cases cracked with regard to these special agents are under investigation. Those spies who surrendered themselves will be treated with leniency after investigation and education.

                                                        

     

                                                

        ANNEXE 2
     

    BBC Summary of World Broadcasts August 20, 1990, Monday


    HEADLINE: CHINA UNCOVERS KUOMINTANG ''SPIES''

    SOURCE: Xinhua News Agency, Peking, domestic service in Chinese 0746 gmt 18 Aug 90

    Text of report

    BODY:
    State security organs have recently solved a number of cases of spies scheming to create turmoil on the mainland, arrested a number of spies and seized a great deal of evidence pertaining to espionage. The Ministry of State Security announced four cases today [18th August] .

    - The Xu Jiansheng case, cracked by the Guangdong provincial department of state security Xu Jiansheng, from Chenghai county in Guangdong Province, joined a KMT spy organisation of Taiwan outside the mainland in 1989. After training, he was sent back to the mainland to engage in espionage. His main task was to establish spy strongholds and organise underground armed forces on the mainland. After arriving on the mainland, Xu established frequent contacts with a KMT spy organisation and actively carried out spying activities. Moreover, he conspired secretly with his spy organisation in an attempt to instigate new turmoil.

    - The Fujian provincial department of state security has solved a spy case involving a military intelligence bureau of the KMT on Taiwan and arrested a number of spies, including Sun Daoshun, Liu Bihua, Chi Hecan and Chen Xuedeng. Sun Daoshun, from Fujian Province's Lianjiang county, joined the KMT military intelligence bureau in 1989. He later recruited Liu Bihua, Chi Hecan and Chen Xuedeng to become spies. They were deployed by their spy organisation to instigate rebellion among our personnel, establish spy organisations, and look for an opportunity to launch the so-called ''democracy movement'' activities in an effort to create turmoil on the mainland. Following the instructions of their spy organisation, Sun Daoshun and the others carried out frantic activities. On many occasions they secretly brought in and distributed videotapes and printed matter compiled by their spy organisation with the aim of instigating turmoil on the mainland.

    - The Hainan provincial department of state security has solved a spy case involving a military intelligence bureau of the KMT on Taiwan and arrested spies Zhan Taixing, Zhou Changzhou and Wang Qianyang. Zhan Taixing, originally from Qionghai county of Hainan Province, joined the KMT military intelligence bureau in 1986. After sneaking into the mainland, he established the so-called ''nuclear armed unit behind the enemy lines''. Zhan Taixing sneaked into Hainan Province many times. He recruited Zhou Changzhou and Wang Qianyang to become spies of the spy organisation, establishedan underground organisation called ''Union of Hainan youth for national salvation'', and conspired to co-ordinate with his spy organisation to ship weapons from Taiwan to the mainland in an attempt to create large-scale unrest.

    - The Henan provincial department of state security has solved a spy case involving a dispatched spy by the name of Bai Xue. Bai Xue, from Kaifeng city of Henan Province, joined a spy organisation of the KMT's military intelligence bureau on Taiwan outside the mainland in 1987. After receiving espionage training, his spy organisation arranged for him to sneak into the mainland to establish ''underground organisations'' and to look for an opportunity to instigate turmoil. Following the instructions of his spy organisation, Bai Xue has secretly supplied his spy organisation with information, such as the situation on the mainland, many times.

    These Taiwan spies have all confessed their crimes, and the cases are being further investigated.

     

                                                   ANNEXE 3 

    BBC Summary of World BroadcastsAugust 27, 1990, Monday

    SECTION: Part 3 The Far East; B. INTERNAL AFFAIRS; 2. CHINA; FE/0853/B2/ 1; 

    LENGTH: 497 words

    HEADLINE: SECURITY MINISTER ''CONSPIRATORIAL ACTIVITIES'' IN TIBET ''STILL VERY GRAVE''

    SOURCE: Tibet television, Lhasa, in Standard Chinese 1200 gmt 23 Aug 90

    Text of report

    BODY:
    Led by Jia Chunwang, Minister of State Security, a four-man delegation arrived in Lhasa on 6th August to inspect state security work in our region. After completing its inspection work, the delegation left Lhasa by plane on 22nd August.

    After arriving in Lhasa, Minister Jia, ignoring fatigue from the long journey and reaction to high altitude, began intense inspection work immediately. Over a period of a few days, he listened to a work report by the regional state security department, attended a meeting of the security department to present honorary citations and certificates to the advanced, braved the rain to inspect work sites where state security projects are under construction, called on some cadres who had been hospitalised for treatment of illnesses and cadres who had been transferred to work in Tibet, and conveyed the cordial regards of the leadership of the Ministry of State Security for them.

    Beginning 8th August, Minister Jia Chunwang visited Lhasa city, Xigaze prefecture and Nagu prefecture, travelling more than 3,000 km by car. He inspected grassroots state security organs, border stations and farming and pastoral areas to study the conditions there and to help grassroots state security organs resolve practical difficulties.
    During his spection tour, Minister Jia issued many important instructions on state security work in our region.
    He said In Tibet, the political situation is stable; there are unity and harmony among the nationalities; the people are living and working in peace and happiness; and they want stability, development and prosperity. The situation is gratifying. However, it is necessary to note that the conspiratorial activities of foreign hostile forces and national splittists to infiltrate and sabotage China and effect peaceful evolution in China are still very grave. They have vainly attempted to find a breakthrough in Tibet. We should be mentally prepared for a long struggle against this.

    Minister Jia fully affirmed the work of state security organs in our region.Referring to future work, Minister Jia pointed out State security organs in Tibet shoulder the heavy responsibility of opposing splittism, safeguarding the unification of the motherland and protecting the security of the state. In accordance with the Party Central Committee's principle that stability is above all else and the guilding thought put forward at the fourth party congress of the autonomous region, they should earnestly implement the important directives issued by General Secretary Jiang Zemin during his inspection tour of Tibet, focus on stabilising the situation in Tibet and its economic development, and give priority to the work of stabilising the situation. This is the priority task for state security organs in Tibet.During his inspection tour in our region, the principal leading comrades of the regional party committee and people's government called on him many times to exchange views.
  • Nouvelles sections.

    Une nouvelle section est créée au sein du blog: "Débats".Vous êtes invités a y laisser vos avis,commentaires,sur le sujet.N'hésitez pas a proposer des sujets!

    Premier sujet: What do you think about the russian secret services",mis en ligne le 31.05.2007.A vous l'honneur! 

    Si vous avez des idées,n'hésitez pas!

    Une autre section est intitulée "Le dossier du mois",autour d'un grand thème.Je n'ai,malheureusement,pas toujours pu,faute de temps,publier un dossier tout les mois comme je l'éspérais. 

    Au passage,le blog s'est équipé,avec des liens vers 140 sites (regarder a gauche) dont ceux de nombre de services secrets officiels (aussi bien grecs que jordaniens,sans oublier le FARA du Ministère de la Justice américain,auquel je ne comprends rien pour l'instant).Parmi les plus intéréssants,celui du National Intelligence Service de Corée du Sud,ou sont entre autres publié les témoignages de transfuges nord-coréens (en haut a gauche,aller sur la section "North Koréa",sans cliquer,apparaissent des icônes dont une est intitulée "testimonies of north korean defectors").

    Est ce que quelqu'un a ,par hasard,l'adresse du site du Guojia Anquanbu,le Ministère de la Sécurité d'Etat chinois? 

    Pour précision,je ne sais pas pourquoi,mais hier il était impossible d'envoyer des commentaires (je my suis repris a 3 reprises sans succès pour répondre au commentaire de Aldartus) 

  • La communauté chinoise du renseignement

    Article modifie le 07.08.2007 et le 11.10.2007

    Après la prise de pouvoir par Mao et ses alliés en 1949 de la Chine ,et l'instauration de la République Populaire de Chine,pour faire face a la menace du Kuomintang de Chang Kaï Chek et de ses hommes,qui se sont repliés sur l'île de Formose (Taïwan) ainsi que a ses alliés (Entre autres la CIA,dont la première antenne a  Taïwan sera dirigée par Paul Helliwell,décédé en 1976),les autorités révolutionnaires chinoises décident de mettre en place des appareils de renseignement et de sécurité.

    medium_mps1.jpgLogo du Gonganbu, Ministère de la Sécurité Publique chinois.    Est créé a cet effet en octobre 1949 le Gonganbu (Gongyong Anquan Bu) ,le Ministère de la Sécurité Publique,chargé aussi bien des fonctions de police traditionnelle que du contre-espionnage ,de la lutte contre les opposants politiques ou contre les Triades (Mafias) comme la 14K ou la Sun Yee On et de la gestion des LAOGAI (Le GOULAG chinois).Le Ministère de la Sécurité Publique s'appuie aussi sur des bureaux aussi bien a Beijing que dans les régions,villes (Les Gonganju) La surveillance des étrangers incombait a la Cinquième Division du Gonganbu,dans les années 70,la gestion des LAOGAI de la 8ème Division.Le Gonganbu comptait environ 750000 employés en 1992,contre près de 300000 dans les années 50. Voila pour la sécurité intérieure,"défensive".

    Pour l'offensive,la tâche est plus simple:Dès 1928 avait été créé,avec l'aide des soviétiques, le Shihuibu ,chargé de renseigner les dirigeants du PCC (Parti Communiste Chinois).Ce service ,une fois les communistes arrivés au pouvoir,n'ont plus qu'a se tourner vers l'extérieur,en mettant en place leurs réseaux.On notera que le renseignement chinois sera particulièrement offensif en Afrique et en Amérique Latine (Par exemple ,en soutenant le groupe "Sentier lumineux" au Pérou ou des groupes maoïstes au Brésil) .En 1961,le Shihuibu devient le Diaochabu.

    Est aussi mis en place (Date de création inconnue) le Qingbao  (Aussi appelé Qingbaobu),en fait le 2ème Département de l'Etat-Major général de l'Armée Populaire de libération (Armée chinoise),chargé du renseignement militaire.La couverture utilisée par les officiers du Qingbao est celle d'attaché militaire ,ou de correspondant militaire de Xinhua (Agence de presse "Chine nouvelle").Le quartier général du Qingbao est le 21 North Andeli Street a Pékin.

    Est aussi créé le 3ème département de l'Etat-Major général de l'APL,chargé de l'interception éléctronique des communications des armées étrangères.

    Pour veiller sur la sécurité des forces armées chinoises sera mis en place le contre-espionnage militaire,le Chi Pao Ko.

    Nous avons donc affaire a des organismes multiples,qui se concentrent en priorité en direction des Etats-Unis (A partir du déclenchement de la Guerre de Corée en 1950) puis,qui se tourneront beaucoup plus vers l'URSS,passée au fil des années 60 du statut de partenaire a celui "d'ennemi révisionniste".Collecter des informations en Chine est extrêmement difficile,la surveillance du Gonganbu intensive.Seuls les services secrets japonais tirent leur épingle du jeu,étant plutôt bien informés.Quant a la CIA,faute d'ambassade américaine a Beijing,elle doit se contenter d'agir depuis la périphérie (Hong Kong,Japon..) et il faudra attendre l'établissement de relations diplomatique USA-Chine en 1973 pour que la station de la CIA a Pékin ouvre enfin.Elle sera dirigée par James Lilley,ancien n°2 du China Desk a la Direction des Opérations de la CIA..

    L'ouverture économique de la Chine sous l'ère de Deng Xiaoping en 1978,qui poursuit ainsi l'ouverture du pays entreprise par le 1er Ministre Zhou Enlai (Décédé en 1976) permet aux investisseurs étrangers d'arriver en Chine,ce qui ne manque pas d'inquiéter les responsables chinois,craignant que cette ouverture vers l'étranger entraîne une augmentation des cas d'espionnage et de la diffusion de la liberté d'expression.

    Les autorités chinoises,détérminées a réagir,commencent en créant en décembre 1982 le Bureau d'information d'Outre-Mer du Département de la Propagande,chargé de ce que les soviétiques appelaient les "mesures actives" :Désinformation,intoxication...

    En avril 1983 apparaît la Police armée populaire,dépendante du Gonganbu,et chargée de la protection sociale,de la régulation du trafic,de la protection des bâtiments officiels,des frontières,des mines d'or,des forêts,ainsi que de la garde des ambassades sur le territoire chinois .

    Puis c'est la création du Ministère de la Sécurité d'Etat le 06.06.1983 (Le service sera inauguré le 01.07.1983),le Guojia Anquanbu (Aussi appelé Guoanbu),aussi appelé MSS (Chinese Ministry of State Security), service qui est officialisé lors de la 1ère cession de la VI ème Assemblée Nationale Populaire et qui récupère les fonctions de contre-espionnage du Gonganbu,de renseignement extérieur qui était dévolu au Central Investigation Department (Diaochabu),et qui est aussi chargé de la protection des frontières et de la lutte contre les déviances idéologiques (Les opposants),sans oublier le contre-espionnage militaire .Le Gonganbu a donc été déchargé de ses fonctions de contre-espionnage,et ce pour mieux pouvoir se concentrer sur la criminalité.

    Ling Yun,vice-Ministre du Gonganbu, prend le commandement du Guoanbu,et dans une conférence de presse qui se tient peu après la création du service,il dénonce l'augmentation des activités d'espionnage contre la RPC et des sabotages.Comme pour lui donner raison,le Guojia Anquanbu démantèle peu après un réseau des services secrets taïwanais,l'ennemi n°1 du régime de Beijing (Aujourd'hui encore) début 1985,puis fait déféction au profit de la CIA, en passant par Hong Kong, Yu Zhenshan...un chef de section du Counterintelligence Desk du Guojia Anquanbu...

     

    medium_Jia_Chunwang_was_appointed_Minister_of_State_Security_in_1985.2.jpg

    Jia Chunwang,Ministre de la Sécurité d'Etat de 1985 a 1998.

    Cette dernière affaire coûte son poste a Ling Yun,qui est remplacé par Jia Chunwang,lequel dirigera le Ministère de la Sécurité d'Etat de 1985 a 1998

     

    medium_Xu_Yongyue_actuel_Ministre_de_la_Securite_d_Etat_chinois.jpgmedium_Zhou_Yongkang.jpgDe gauche a droite,Xu Yongyue,actuel patron du Guojia Anquanbu (Poste qu'il occupe depuis 1998) et Zhou Yongkang,actuel patron du Gonganbu.

    L'actuel Ministre de la Sécurité d'Etat est Xu Yongyue,en poste depuis 1998.Il est a noter que le Ministère de la Sécurité d'Etat (MSS ,Ministry of State Security) dépend,et ce depuis sa création, du Conseil d'Etat,le gouvernement chinois,tout comme le Ministère de la Sécurité Publique,actuellement dirigé par Zhou Yongkang.Pas du Comité Central du PCC.

    On notera aussi l'existence d'un Département de la sécurité extérieure,dépendant du Ministère des affaires étrangères chinois et chargé,selon le site de ce Ministère, de" Mettre en application la politique de la Chine en matière de sécurité non-conventionnelle ; conduire études et recherches sur des sujets donnés ; assurer la coordination et le traitement des affaires extérieures."

    Actuellement,parmi les priorités de la communauté chinoise du renseignement,on peut souligner l'importance de la lutte contre la secte Falungong,le travail en direction de Taïwan,l'espionnage en direction des Etats-Unis.De ce point de vue,les services secrets chinois ont remportés plusieurs succès: Ont été démasqués Larry Wu Tai Chin (analyste du Foreign Broadcast Information Service de la CIA,arrêté en 1985),Kathrina Leung,qui deviendra l'amante du Chef de la section Chine du FBI de Los Angeles,James J.Smith (Ce qui lui permit d'obtenir d'importantes informations sur le travail du FBI contre la Chine),et sera arrêtée en 2003,puis Ronald Montaperto,analyste de la Chine a la DIA (Il semble que ce soit avec le Qingbao que Montaperto ait eu des contacts,car ses traitants étaient des attachés militaires en poste a l'ambassade chinoise a Washington.De 1983 a 1990,ses traitants étaient les colonels Yang Qiming et Yu Zenghe ) 

    On notera aussi l importance croissante de la lutte contre les Triades,la Mafia chinoise.Voici les missions du Ministère de la Sécurité publique chinois,tel que déterminées par le gouvernement chinois sur son site

    I. Responsibilities and Structure of Public Security Agencies in China

    The responsibilities of public security agencies in China include: the prevention, suppression and investigation of criminal activities; fight against terrorist activities; maintenance of social security and order; fight against behaviors jeopardizing social order; control over traffic, fire, dangerous objects and special trades; administration of household registration, identification cards, nationality, entry-&-exit and stay, travel of foreigners in China; maintenance of border security; protection of state assigned persons, venues and facilities; management of rallies, parades and demonstrations; security inspection of public information networks; supervision and instruction of security work in state organs, societal associations, enterprises and important construction sites; and instruction of crime prevention work of community security commissions.

    The Ministry of Public Security (MPS) is the functional organization under the State Council in charge of public security work nationwide. Public security departments are set in provinces and autonomous regions; metropolitan public security bureaus are set in direct municipalities; public security bureaus or divisions are assigned to cities and prefectures; sub-bureaus are set in sub-regions of cities (under the direct leadership of their superior public security agencies); public security bureaus are set in counties and banners, under the leadership of their respective local governments and superior public security agencies. Dispatched police stations are directly subordinate to their superior public security bureaus and sub-bureaus in counties, cities and banners.

    Within the MPS, there are such departments as General Office, Supervision, Personnel & Training, Public Relations, Economic Crime Investigation, Public Order Administration, Border Control, Criminal Investigation, Exit & Entry Administration, Fire Control, Security Protection, Public Information Network Security Supervision, Penitentiary Administration, Traffic Control, Legal Affairs, International Cooperation, Logistics and Finance, Drug Control, Science-&-Technology, Counter-Terrorism and Info-communications, assuming respective functions. Railway, navigation, civil aviation, forestry and anti-smuggling public security departments are under the dual leadership of their superioradministration and the MPS.

     

    medium_Gonganbu_QG.jpgQuartier général du Gonganbu a Beijing,14 Rue Dongchang'an-East Chang'an Street.

    Je termine en précisant que le site Internet du Gonganbu est http://www.mps.gov.cn 

    Le Guojia Anquanbu,apparement n'a pas de sites Internet,a moins que je l'aie loupé.. 

    Cet article sera modifié dans la semaine,et un autre article consacré spécifiquement au Guojia Anquanbu est en cours d'étude,tout comme un dossier sur les activités de la CIA en direction de la Chine.Malheureusement,faute d'élements suffisants,ce dernier dossier ne sera pas publié avant longtemps...

  • Le MI-6 aurait-il été infiltré par le renseignement russe?

    Le MI-6,le service de renseignement extérieur britannique,a-il été infiltré dans les années 90 par le KGB ? C'est l'hypothèse qui circule,diffusée par différentes personnes,et qui s'avère difficile a vérifier tant MI-6 est réputé efficace pour protéger ses secrets -si l'on excepte quelques succès (Le traitement du colonel Penkovsky,le retournement puis l'exfitration de Oleg Gordievsky)  et échecs,  ( Les affaires Philby et Blake , les tentatives d'assassinat baclées de Nasser, la liste Tomlinson ,les ratées lors de la dernière guerre en Irak) connus du grand public.J'avais eu quelques infos sur une possible infiltration ,récente,du MI-6 par les services secrets russes,mais je n'y avais pas fait attention jusqu'a ce qu'une personne n'attire mon attention sur les révélations d'un transfuge de la SVR (renseignement extérieur russe ) passé a la CIA en mars 1994 et qui affirmait que le SIS avait été infiltré,ayant vu des documents défiler alors qu'il était analyste a la section britannique du renseignement extérieur russe.Si cette information était un jour confirmée,elle ne serait pas surprenante :malgré la fin de la Guerre Froide en 1991,les services secrets occidentaux ne sont pas restés inactifs en Russie,et vice-versa.Bien au contraire ! La guerre entre les services a continuée de plus belle.En témoignent nombre de scandales:La communauté du renseignement américaine a ainsi découverte plusieurs infiltrations -en 1994 est démasqué l'officier de la CIA Aldrich Ames;en 1996,c'est le tour d'un ancien chef de station a Bucarest,Harold Nicholson,d'etre interpellé alors qu'il allait rencontrer a l'étranger son officier traitant du SVR,et, last but no least,est démasqué en 2001 l'agent du FBI Robert Hanssen.Les britanniques ,eux ont interpellées en 1992 Michael Smith,un ingénieur qui fournissait des informations aux russes,tandis que,plus récémment,dans un rapport rendu public en 2003,le MI-5 ,le contre-espionnage britannique,s'inquiétait publiquement de l'augmentation du nombre d'officiers du SVR et du GRU a l'ambassade de Russie en Grande-Bretagne.Le FSB,le contre-espionnage russe,a de son coté interpellé en 1994 Vadim Sintsov,qui dirigeait une entreprise liée au secteur de la défense et fournissait des informations au MI-6 depuis 1993.En 1996 Platon Obukhov,diplomate russe recruté par MI-6 a l'étranger est interpellé;le FSB profite de l'occasion pour faire le ménage a l'ambassade britannique a Moscou en faisant expulser plusieurs officiers du MI-6 dont Norman Mc Sween,le chef de station.En 1999 ,le FSB interpelle en flag Chery Leberknight,officier de la CIA,alors qu'elle devait rencontrer un informateur,puis est dévoilée une tentative de recrutement par la CIA d'une personne travaillant dans un établissement lié a la Défense,en 2002...

     

    Pour revenir a une possible infiltration du MI-6,les informations ne sont pas a prendre au sérieux,j'ai moi-meme des doutes,mais qui sait... Première information-très parcellaire- ,la déclaration d'un transfuge du SVR.Il s'agissait de Igor Makeyev-d'autres disent Igor Malayev-,officier du SVR en poste en Thailande ,et qui passera a la CIA le 24 mars 1994,avec un ordinateur contenant des informatiosn très sensibles..Lors de ses débriefings,Makeyev affirmera avoir vu passer ,alors qu'il était analyste a la section britannique du renseignement extérieur, des documents montrant que le KGB dispose d' une taupe très haut placée au SIS anglais.Sans plus de précisions,du moins publiquement Ensuite,l'affirmation -qui me laisse sceptique- de Evgueni Primakov,patron du SVR -renseignement extérieur russe - de 1992 a 1996:Dans son ouvrage "Au coeur du pouvoir.Mémoires politiques", il affirme carrément que "a la fin du mois de mai 1978 les services secrets soviétiques recurent une information de leur source au sein des services britanniques",information sur le recrutement d'un officier du GRU en Suisse,Vladimir Bogdanovitch Rezun.Lequel s'enfuit en juin 1978 et écrivit plusieurs livres sous le pseudonyme de Victor Suvorov.Il y a de quoi etre sur le cul!Je ne savais pas que un chef de service secret peut se permettre de "griller" aussi ouvertement une source-surtout aussi sensible car directement implantée chez l'ennemi- ,de plus,selon les informations obtenues,lorsqu'il prit la fuite,Rezun n'avait pas attiré l'attention des services de sécurité soviétiques! Autre information ,venant cette fois de Richard Tomlinson,ancien officier du MI 6 qui en fut licencié au milieu des années 90.Tomlinson a travaillé en direction des pays de l'Est ainsi que dans le secteur de la lutte contre la prolifération nucléaire.Et,selon lui,son supérieur lui aurait dit que la raison de son licenciement- info issue d'une conversation avec le chef du personnel du MI 6- était "la crainte d'un Aldrich Ames en puissance".Es-ce a dire que le service de sécurité interne du MI 6 craignait que Tomlinson ne passe a l'ennemi,ou plutot la crainte d'etre déja infiltré? On peut interpréter dans les deux sens. Dernière information intéréssante,un article du "Times" du 26 septembre 2004,qui se base sur les déclarations de Norbert Juretzko,ancien officier du BND qui a travaillé en direction de l'ex URSS au début des années 90.Selon Juretzko,une de ses sources,alors qu'il travaillait au BND,lui a passée un microfilm contenant des informations très sensibles sur le MI 6.Le MI 6 a été prévenu sur les fuites en 1998 et une opération a été intiée ,dirigée par le MI 6 et le MAD,le contre-espionnage militaire allemand.L'opération était supervisée en Allemagne par le colonel Joachim Zoeller,le chef du contre-espionnage ,et Richard Wandel,un autre officier du renseignement militaire,selon une source au BND qui a corroborée l'histoire de Juretzko.Selon Juretzko,sa source travaillait au coeur de la firme Alpha,créée en 1994 ,et basée a l'hotel Pékin de Moscou ,est dirigée par le lieutenant-colonel Andrey Tolmashev ,en poste auparavant dans une station du KGB a Berlin-Est.Composée d'anciens officiers du KGB,elle est chargée de la sécurité.Selon Juretzko,Alpha aurait été le destinataire du microfilm.
    La question qui reste a se poser ,évidemment,est :si il y a une taupe,qui? Quels dégats il a commis? Quand a-il été recruté? Concernant le "qui",difficile d'y répondre pour la bonne et simple raison que MI 6 protège ses secrets plus efficacement que la CIA ,et peu d'informations fuitent sur le Service,exception de la "liste Tomlinson"-116 identités d'officiers du MI 6 révélés.
    Concernant les "fuites",on peut penser entre autres au dossier Platon Obukhov:ce diplomate russe recruté par le MI 6 en 1995 s'est fait prendre en 1996 par le FSB.Résultat :le chef de station du MI 6 Moscou Norman Mc Sween déclaré "persona non grata" et expulsé,ainsi que 3 officiers traitants de la station.Après les dégats causés par cette affaire au travail du MI 6 en direction de la Russie, d'après les informations obtenues( Livre de Rem Krassilnikov "KGB protiv MI-6",qui se base lui-meme sur le journal "Niézavissiéyama  Gazeta"),le MI 6 a enqueté pour comprendre la raison de la "chute" de Obukhov.3 versions ont attiré l'attention:
    -la première est tout simplement une enquete ,un coup de bol,du FSB.Après tout,Richard Tomlinson,ancien officier du MI 6,note lui-meme dans ses mémoires "Plus permis de tuer" que Obukhov était instable psychologiquement - il a d'ailleurs été envoyé en hopital psychiatrique-  et que celui-ci clamait haut et fort qu'il était un espion.
    -La deuxième est une "fuite" d'information venant de Century House,le QG de MI 6.
    -La troisième est une fuite venant de la station moscovite de MI 6.En conséquence,le renseignement britannique a vérifié les dossiers des officiers liés a cette affaire aussi bien au "Headquarter" que a la station.
    Il faut noter un autre point:Oleg Gordievsky,qui a travaillé a la section britannique du renseignement extérieur du KGB puis qui a été en poste a Londres de 1982 a 1985,n'a jamais transmis d'information sur une infiltration du MI 6,alors qu'il était un des officiers les plus gradés.Donc,soit ,si le traitre existe,il a été recruté après 1985,date ou Gordievsky passa en Grande-Bretagne,soit cette personne a été en poste dans un pays autre que la zone Commonwealth ou Scandinavie,et a donc été traitée par un autre département géographique du KGB.Dernière possibilité:le traitre aurait été recruté a partir de 1982-date du départ de Gordievsky pour Londres- mais n'aurait pas été traité par la station du KGB a Londres.En effet,Oleg Gordievsky,qui fournissait des informations au MI-6 depuis au moins 1974,n'a jamais révélé d'infiltration au coeur du MI-6.
    Néanmoins,on ne peut exclure un jeu du MI-6 pour désinformer le renseignement soviétique.Tout dépend des informations exactes qui ont été transmises.Malayev a l'air de les prendre au sérieux,donc il considère que ce n'est pas de l'intoxication.Toutefois,c'est le boulot de tout service secret qui souhaite tromper l'ennemi que de lui révéler des informations plus vraies que nature....
    Si vous avez des informations dessus,prévenez-moi,personnellement,je ne sais pas trop a quoi m'en tenir

    Sources:
      Livres:
    -Plus permis de tuer.Richard Tomlinson.Editions Favre.2002.
    -KGB protiv MI-6.Editions Tcentrpoligraff.2000.Paru en russe uniquement
      Journaux:
    -Intelligence Online 5 mai 1994
    -Times 26 septembre 2004

    Annexes:
    -Article de Intelligence Online:
     Copyright 1994 Indigo Publications Intelligence Newsletter May 5, 1994. New KGB Defection Causes British Trouble. BODY: The CIA recently issued a "No Comment" statement concerning revelations by KGB defector Igor Malayev of a high-level Russian mole in British services. Malayev, a former analyst in the KGB's "British Section" in Moscow, defected to the CIA on 24 March from the Russian embassy in Bangkok, taking with him a lap -top computer containing sensitive information. With the debriefing of several previous Russian defectors the British services may have mistakenly thought that they had "cleaned out their own house."

    -Article du Times du 26 septembre 2004: Sunday.Top-rank MI6 mole 'betrayed agents for a decade'
     A FORMER German spy has claimed that a traitor in MI6, Britain's overseas intelligence agency, leaked sensitive secrets to Russian agents throughout the 1990s. Norbert Juretzko, once an officer in Germany's BND intelligence agency, says information about MI6 field agents and their handlers was passed to the Russians for nearly a decade. According to Juretzko, German intelligence discovered the leak -and learnt about the names and movements of British agents -but did not tell its British allies for several years because it feared British action might compromise one of its own spies operating in Russia. Juretzko, who worked as a BND officer for more than 20 years, has revealed the existence of the mole to The Sunday Times. "Almost every time I met my source, who was our top spy inside Russian intelligence, he passed me microfilm which also contained sensitive information leaking out of MI6," he said. "The highly classified material could have been obtained only by somebody in a senior position, as it revealed the identities of MI6 personnel and their activities. It also appeared to reveal the cover names and travel arrangements of British handlers." The Germans finally informed the British about the leaks in 1998 and a joint operation was initiated between MI6 and Germany's Militaerischer Abschirmdienst, which is responsible for counter-espionage. It is not known whether the mole was caught. The operation was overseen in Germany by Colonel Joachim Zoeller, head of counter-espionage, and Richard Wandel, another military intelligence officer, according to a source in the BND who corroborated aspects of Juretzko's story. Juretzko is a controversial figure in Germany. He is a friend of Peter Struck, the defence minister, and is acquainted with Gerhard Schroder, the chancellor. He left the BND under a cloud after he was convicted of false accounting over funds sent to his spies. Last month he published his memoirs and faces prosecution for breaking Germany's secrecy laws. His claims about the British traitor, which are not contained in the memoirs, are partly corroborated by classified documents he has retained. They show that the FSB, the agency that succeeded Russia's KGB, set up a front company called Alpha 1 in July 1994. This firm, Juretzko alleged, was the destination for microfilm containing MI6 secrets that was smuggled from London. Alpha 1's offices were in the Peking hotel in Moscow and ostensibly provided security services for western companies operating in Russia. Its staff was almost exclusively former KGB agents. According to the documents, official records had been doctored so that employees appeared to have been thrown out of the KGB, or to have parted from it on bad terms. "In fact they continue to be in the employment of the FSB which also pays their salaries," says the report. The firm was headed by Lieutenant-Colonel Andrei Tolmatschov, who had been stationed in Quedlinburg in the former East Germany during the cold war. He was said to be an alcoholic and relations with his superiors were strained. Juretzko says he first became aware of the security breach within MI6 when he recruited a Russian who was working inside Alpha 1. The spy used the codename Rubezahl. A serving German intelligence officer who spoke to The Sunday Times anonymously believes the British secrets to which Rubezahl had access were genuine and were not disinformation passed by MI6 to confuse the Russians. "Rubezahl was a top source who for years provided information that proved correct and extremely costly for the Russians," he said. The Russians were smuggling microfilms containing British secrets to Moscow using a coach company set up to ferry children from around the Chernobyl nuclear disaster to treatment in western Europe. The microfilm was hidden in the children's baggage while they were getting ready to return. When the coach arrived back in Chernobyl, the film was picked up by the FSB and handed to a Russian agent at the Orbita hotel in Minsk, who then took it to Alpha 1 in Moscow. Reimar Dittrich, owner of the coach company, has confirmed he was interrogated by BND agents. "It was a short visit because they knew this was all done without our knowledge," he told The Sunday Times. When MI6 was told of the traitor by the BND, it asked to interview Rubezahl and other German spies directly. German spymasters believed this could have endangered BND sources and the request was refused. Rubezahl's life was believed to be in danger. According to the documents, the Russians were hunting for him. On one occasion they came close to finding a car that had been bought by the BND as a gift for the spy and learnt the make, year of manufacture and colour of the vehicle. However, as a precaution Juretzko had exchanged Rubezahl's real name in records at BND headquarters in Pullach for the identity of an electrician called Lubimov, who lives in Moscow. In 1997 the innocent Lubimov was mistakenly arrested by the FSB. Juretzko claims MI6 continued to request information from him about the mole, even after he left the BND. The Foreign Office refused to comment.